La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi après avoir subi une brutale correction cette semaine, sur fond de craintes de récession et de hausses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale et d’autres grandes banques centrales.
Alors que l’inflation ne donne aucun signe de fléchissement, Wall Street enchaîne une troisième semaine de baisse consécutive tandis que les investisseurs s’adaptent à la fin de l’ère de l’argent presque gratuit.
L’indice Dow Jones a cédé 0,13%, ou 38,29 points, à 29.888,78 points. Il recule de 4,8% sur la semaine, sa plus forte baisse hebdomadaire depuis octobre 2020.
Le S&P-500, plus large, a en revanche gagné 8,07 points vendredi, soit 0,22%, à 3.674,84 points, mais il demeure en baisse de 5,8% sur la semaine.
Le Nasdaq Composite a progressé plus nettement de 152,25 points (1,43%) à 10.798,35 points, bouclant sur une bonne note une semaine difficile (-4,8%).
« Il y a beaucoup de volatilité en ce moment, principalement due aux hausses de taux de la Fed et à la difficulté d’évaluer l’inflation », a commenté Megan Horneman, directrice stratégie de portefeuille chez Verdence Capital Advisors à Hunt Valley, Maryland.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a de nouveau souligné vendredi la volonté de la banque centrale de ramener l’inflation à son objectif de 2%.
Le durcissement monétaire de la Fed alimente les craintes de récession, illustrées par le ralentissement plus marqué que prévu de la production industrielle aux Etats-Unis (+0,2% en mai après 1,2% en avril).
Dans ce contexte, le secteur de l’énergie a poursuivi sa baisse vendredi dans le sillage des cours du pétrole (-5,6% pour le Brent à environ 113 dollars le baril, un plus bas de quatre semaines), également plombés par le renchérissement du dollar.
Wall Street restera fermée lundi en raison de la fête nationale de l’émancipation (Juneteenth) aux Etats-Unis.