La production de pétrole brut des pays de l’Opep a augmenté en décembre, montre une enquête de Reuters publiée mercredi, bien que le cartel se soit entendu avec ses alliés de l’Opep+, en particulier la Russie, pour réduire sa production afin de soutenir les prix.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a extrait 29 millions de barils par jour (bpj) le mois dernier, soit 120.000 bpj de plus qu’en novembre.
Cette hausse s’explique notamment par une relance de la production au Nigeria (passée en un mois de 1,18 à 1,35 million de bpj), alors que le pays était confronté depuis des mois à des vols de brut et des problèmes d’insécurité.
Après avoir accompagné la reprise économique mondiale après la pandémie de COVID-19, l’Opep+ a donné un brutal coup d’arrêt à cette politique en novembre, en se fixant pour objectif une baisse de production de deux millions de bpj, la plus forte depuis début 2020.
Les dix pays de l’Opep devaient contribuer à hauteur de 1,27 million de bpj à ce quota, un objectif qu’ils ont une nouvelle fois manqué en décembre, de 780.000 bpj, selon l’enquête.
En dehors du Nigeria – qui se fixe désormais un objectif de 1,6 million de bpj au premier trimestre -, et dans une moindre mesure de l’Angola, qui ont augmenté leur production, certains pays comme le Koweït et les Emirats arabes unis ont maintenu la leur, tandis que l’Arabie saoudite et l’Irak l’ont légèrement réduite.
Des trois pays exemptés des baisses de production – Iran, Libye et Venezuela -, seul le producteur sud-américain semble avoir réduit ses exportations.
L’enquête se base sur des données maritimes fournies par des sources extérieures, les données de Refinitiv Eikon, les sites de suivi des navires pétroliers et des informations au sein des entreprises du secteur et de l’Opep.