L’activité manufacturière en Chine a enregistré une contraction inattendue en mai, selon une enquête officielle publiée aujourd’hui. Ce nouveau ralentissement accentue les pressions sur l’économie chinoise, déjà fragilisée par le plongeon du marché immobilier.
L’indice PMI manufacturier officiel, qui mesure l’activité dans ce secteur, est tombé à 49,5 en mai, contre 50,4 le mois précédent. Ce chiffre, inférieur aux attentes des analystes (50,4), indique une contraction de l’activité pour la première fois depuis février.
Ce coup dur met en lumière les difficultés croissantes rencontrées par les entreprises chinoises face à la crise du secteur immobilier. Le ralentissement du marché immobilier, qui frappe le pays depuis plusieurs mois, a entraîné une baisse de la demande et des investissements, pesant lourdement sur l’ensemble de l’économie.
La situation n’est guère plus encourageante du côté des services. L’indice PMI officiel des services a légèrement reculé à 51,1 en mai, contre 51,2 le mois d’avant. Cette légère baisse suggère un ralentissement de la croissance dans ce secteur, qui constitue pourtant un pilier important de l’économie chinoise.
Face à ces indicateurs économiques décevants, les appels se multiplient en faveur de nouvelles mesures de relance de la part des autorités chinoises. L’objectif est de soutenir l’activité et de contrer les effets négatifs de la crise immobilière.
Cependant, la marge de manoeuvre de Pékin est étroite. Les mesures de relance antérieures ont déjà conduit à une augmentation de l’endettement, ce qui suscite des inquiétudes quant à la viabilité de la reprise économique.
Les prochains mois seront donc cruciaux pour l’économie chinoise. Les autorités devront trouver un équilibre délicat entre la stimulation de la croissance et la maîtrise de l’endettement, tout en s’attaquant aux problèmes structurels qui freinent l’expansion du pays.