Nigéria, Indonésie… Sur plusieurs marchés mondiaux, le baril de pétrole a dépassé le seuil symbolique des 100 dollars par baril. La tendance devrait se poursuivre alors que l’Arabie saoudite et la Russie ont réduit leur production.
Alors que le marché se focalise sur la hausse du prix du Brent, qui se rapproche des 100 dollars le baril, certains indices ont déjà franchi le pas. Le prix du brut nigérian Qua Iboe a dépassé les 100 dollars le baril lundi 18 septembre, selon les données QUA-E de LSEG et brut malaisien Tapis a atteint 101,30 dollars la semaine dernière, a déclaré Bjarne Schieldrop, analyste à la banque suédoise SEB, dans un rapport.
Le pétrole évolue actuellement à un plus haut de l’année alors que les marchés s’inquiètent d’un déficit d’offre. Ces derniers redoutent l’appétit grandissant de la Chine qui amorce sa reprise économique mais surtout l’Arabie saoudite et la Russie, les plus gros producteurs de l’Opep+, qui poursuivent leurs réductions de production jusqu’à la fin 2023. «L’Arabie saoudite et la Russie contrôlent fermement le marché du pétrole», estime Bjarnes Schieldrop.
Le brent proche du seuil
Les contrats à terme sur le Brent ont dépassé les 95 dollars mardi et le prix de référence utilisé pour négocier la plupart des cargaisons physiques dans le monde, le Brent BFO-, se maintient au-dessus de 96 dollars selon LSEG. Les cours du Qua Iboe et de certains autres bruts sont déjà supérieurs à 100 dollars parce qu’ils sont basés sur le prix du Brent daté majoré d’un différentiel ou d’une prime en espèces, actuellement évalué par LSEG à environ 4,25 dollars le baril. Selon Bjarnes Schieldrop,«il est très probable que le Brent dépasse les 100 dollars, car il suffit d’un peu d’agitation pour qu’il dépasse ce seuil». La banque suisse UBS estime pour sa part que le baril de Brent devrait se négocier dans une fourchette de 90 à 100 dollars au cours des prochains mois, avec un objectif de 95 dollars en fin d’année.