Christine Lagarde, propose plus de temps aux créanciers de la Grèce pour qu’ils acceptent l’allègement de la dette, qu’elle exige pour apporter sa contribution au sauvetage financier. Un article d’Euroefe.
Dans une interview avec le journal Handelsblatt, Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international (FMI), assure que « si les créanciers ne sont pas encore disposés à s’aligner sur nos prévisions, s’ils ont besoin de plus de temps pour arriver à ce point, nous pouvons accepter cela et leur donner plus de temps ».
L’offre est tout particulièrement dirigée vers l’Allemagne, qui veut à tout prix éviter un nouveau débat sur la Grèce avant ses élections d’automne, même si cela ne résout pas le fond du litige entre le FMI et Berlin par rapport au troisième plan de sauvetage grec, de 86 milliards d’euros.
La directrice du FMI ajoute que, de cette manière, « nous pouvons participer au plan », tout en satisfaisant le gouvernement allemand, qui fait pression depuis des mois pour que l’institution multilatérale soit incluse dans le troisième plan de sauvetage.
Toutefois, le versement de l’aide du FMI « n’aura lieu qu’une fois que la restructuration de la dette sera clairement articulée par les créanciers », explique Christine Lagarde.
Autrement dit, l’institution maintient sa position sur le fait que la dette grecque, qui équivaut actuellement à 180 % du produit intérieur brut (PIB), est insoutenable et que la pression financière sur Athènes doit être abaissée.
« Notre conclusion, avec une intégrité intellectuelle totale, est que l’allègement de la dette est nécessaire », a indiqué la directrice. Cet allègement ne veut pas dire effacer la dette, mais « étendre de manière significative sa période de maturité ou les délais de paiement des intérêts ».