L’Arabie saoudite et d’autres pays membres de l’Opep+ sont convenus jeudi d’augmenter la production de pétrole de l’organisation pour compenser la baisse des extractions russes, ce qui pourrait atténuer la flambée des prix de l’énergie alors que le président américain doit effectuer une visite ce mois-ci à Ryad.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires vont accroître leur production mensuelle en juillet et en août de 648.000 barils par jour (bpj) contre un projet initial prévoyant une hausse mensuelle de seulement 432.000 bpj sur les trois mois à septembre. Une hausse de 648.000 barils par jour représente 0,7% de la demande mondiale.
La décision prise par l’Opep+ est perçue favorablement par les pays occidentaux qui exercent depuis des mois une pression sur le cartel afin qu’il augmente ses quotas alors que les sanctions contre la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine pèsent sur l’offre mondiale de pétrole.
La Maison blanche a salué la décision de l’organisation et s’est dite reconnaissante du rôle joué par l’Arabie saoudite.
Le président américain Joe Biden doit effectuer ce mois-ci une tournée dans le Golfe alors que se profilent des élections de mi-mandat aux Etats-Unis dans un contexte d’inflation élevée qui pèse sur le pouvoir d’achat des consommateurs.
Sur le marché, le baril de Brent est quasiment stable à 116,22 dollars vers 14h50 GMT.
Les analystes estiment que l’augmentation réelle de la production sera insignifiante car la plupart des membres de l’Opep, à l’exception de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, sont déjà au maximum de leur capacité.
Les sanctions occidentales contre la Russie, deuxième exportateur mondial de pétrole, pourraient entraîner une réduction de sa production de deux à trois millions de bpj, selon plusieurs estimations.
Celle-ci était de 9,3 millions de bpj en avril, en dessous de l’objectif de 10,44 millions bpj fixé par l’Opep+.