LVMH a bouclé jeudi le rachat de Tiffany, mettant un terme à une opération lancée en novembre 2019 qui aura connu plusieurs rebondissements.
La finalisation du rachat du joaillier américain par le spécialiste français du luxe s’accompagne de la désignation d’une nouvelle équipe de direction.
Anthony Ledru, qui occupait jusqu’à présent le fauteuil de directeur général adjoint en charge des activités commerciales mondiales de Louis Vuitton, est appelé à devenir président-directeur général de Tiffany en remplacement d’Alessandro Bogliolo.
Alexandre Arnault, fils de Bernard Arnault, le PDG de LVMH, devient quant à lui directeur exécutif produits et communication de Tiffany.
“Je me réjouis d’accueillir Tiffany et ses talentueuses équipes au sein de notre groupe. Tiffany est une maison emblématique, une icône de l’Amérique”, a écrit le PDG de LVMH dans le communiqué officialisant la finalisation de l’opération.
Annoncé en novembre 2019 pour un montant alors fixé à 16 milliards de dollars, le projet de rachat de Tiffany a même capoter à la fin de l’été 2020 lorsque le groupe français a dit renoncer, reprochant notamment à la direction de Tiffany d’avoir mal géré la crise sanitaire.
La volte-face de LVMH a conduit Tiffany à saisir la justice, accusant le français d’avoir renoncé pour ne pas avoir à verser le montant convenu.
Le psychodrame a pris fin en octobre lorsque Tiffany a accepté une offre légèrement moins avantageuse, LVMH ayant ramené son prix d’achat à 131,50 dollars par action contre 135 dollars par action prévu initialement.
Tiffany a accusé une perte nette de 33 millions de dollars au premier semestre 2020 alors que la perte de la division joaillerie et horlogerie de LVMH était de 17 millions d’euros. L’américain a toutefois annoncé mardi avoir enregistré des ventes record pendant la période des fêtes.