L’enquête de la Commission européenne portant sur les véhicules électriques chinois qui auraient bénéficié de subventions publiques aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre Bruxelles et Pékin, a prévenu jeudi le ministère chinois du Commerce.
La présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, a justifié mercredi cette initiative par le rôle clé joué par les véhicules électriques dans la stratégie de réduction des émissions carbone de l’Union européenne.
L’enquête doit permettre d’établir si des droits de douane punitifs sont justifiés pour protéger les producteurs européens contre ce que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a décrit comme un « déluge » d’importations de véhicules électriques chinois moins chers.
La Chine estime que les mesures d’enquête proposées par l’Union européenne visent en réalité à protéger sa propre industrie, a déclaré le ministère du Commerce dans un communiqué.
« Il s’agit d’un acte protectionniste pur et simple qui perturbera et faussera gravement la concurrence dans l’industrie automobile mondiale et la chaîne d’approvisionnement, y compris dans l’UE, et qui aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l’UE ».
En 2022, les exportations de la Chine vers l’UE ont augmenté de 8,6% pour atteindre un volume de 562 milliards de dollars (523,16 milliards d’euros), selon les données des douanes chinoises.
En revanche, les importations en provenance de l’UE ont chuté de 7,9% pour atteindre 285 milliards de dollars, en raison de la diminution de la demande chinoise, ce qui a considérablement creusé le déficit commercial de l’UE vis-à-vis de la Chine pour la deuxième année consécutive.