L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abaissé jeudi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour l’an prochain en raison de la situation économique à travers le monde et des progrès en matière d’efficacité énergétique qui pourraient peser sur la consommation.
Dans son rapport mensuel, l’agence basée à Paris estime que la demande va grimper en 2024 de 880.000 barils par jour (bpj), contre une prévision précédente d’une augmentation d’un million de bpj.
L’AIE a cependant revu à la hausse sa prévision pour cette année, à 2,3 millions de bpj, contre 2,2 millions précédemment.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dont la Russie, regroupés au sein de l’Opep+, ont décidé depuis 2022 de réduire leurs quotas de production de brut pour faire remonter les cours du pétrole.
Le baril de Brent a ainsi atteint en septembre un sommet de dix mois après que l’Arabie saoudite et la Russie ont décidé de prolonger leurs programmes de baisse des extractions, prévoyant d’enlever au total du marché 1,3 million de bpj jusqu’à la fin de l’année.
Les cours du pétrole ont cependant reflué la semaine dernière dans un contexte d’assombrissement des perspectives macroéconomiques qui ont pris le pas sur les craintes sur l’offre.
« Si les réductions supplémentaires sont annulées en janvier, la balance pourrait devenir excédentaire, ce qui contribuerait à reconstituer les stocks épuisés », écrit l’AIE dans son rapport.
Le Brent avance de 0,96% à 86,64 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,71% à 84,08 dollars.