La période de forte inflation aux États-Unis pourrait durer un peu plus longtemps que prévu mais la banque centrale devrait éviter de resserrer sa politique monétaire trop tôt alors que la bataille pour regagner les 7,5 millions d’emplois toujours manquants depuis la pandémie de COVID-19 n’est pas encore gagnée, a annoncé mercredi le président de la Réserve fédérale d’Atlanta.
La récente flambée des prix sera temporaire mais un temporaire qui s’avérera « plus long que nous ne l’avions prévu au départ », a déclaré Raphael Bostic à la National Public Radio, ajoutant qu’elle pourrait durer de six à neuf mois au lieu de deux à trois mois.
Il a déclaré que la Fed devrait néanmoins garder à l’esprit les 7,5 millions d’emplois perdus depuis le début de la crise sanitaire pour évaluer la situation de la reprise américaine.
Certains responsables estiment que les départs à la retraite et d’autres décisions individuelles pourraient compliquer le retour de l’emploi au niveau d’avant crise.
« C’est un repère que nous devons tous garder à l’oeil. Nous devons nous assurer que nos politiques ne pivotent pas d’une manière qui donnerait l’impression que nous déclarons victoire prématurément », a-t-il déclaré à la radio.
A l’issue de sa dernière réunion, la banque centrale américaine a annoncé qu’elle pourrait se préparer à relever les taux d’intérêt dès 2023 et non plus en 2024.