TotalEnergies a publié jeudi des résultats record au titre du quatrième trimestre 2021, grâce à la forte augmentation du prix des hydrocarbures, et a annoncé une hausse à venir de ses dividendes ainsi qu’un nouveau programme de rachats d’actions.
Le groupe pétrolier, qui se développe à un rythme soutenu dans les énergies renouvelables et l’électricité, prévoit une augmentation de 5% de ses acomptes sur dividendes pour 2022, accompagnée d’un montant de 2 milliards de dollars de rachats d’actions au premier semestre qui pourrait être encore supérieur sur la deuxième partie de l’année.
Evoquant un quatrième trimestre 2021 « exceptionnel », « le plus fort de l’histoire de l’entreprise », son PDG Patrick Pouyanné a indiqué que la priorité de TotalEnergies était aujourd’hui de « faire tourner les usines, produire, faire tourner les raffineries », pour tirer partie des prix élevés.
Le groupe a également annoncé que ses investissements nets devraient s’établir à hauteur de 14 à 15 milliards de dollars cette année, dont 3,5 milliards seront consacrés aux énergies renouvelables et à l’électricité.
Il a enregistré au quatrième trimestre un résultat net ajusté de 6,8 milliards de dollars (contre 1,3 milliard au T4 2020), un Ebitda ajusté de 14,3 milliards (contre 5,2 milliards) et une marge brute d’autofinancement hors frais financiers de 9,8 milliards (+98%), avec une production stable à 2,852 millions de barils équivalent pétrole par jour (Mbep/j).
Sur l’ensemble de l’exercice 2021, son résultat net ajusté s’établit à 18,1 milliards de dollars (contre 4,1 milliards en 2020) et son résultat net part du groupe à 16,0 milliards (contre -7,2 milliards en 2020), soit les plus hauts niveaux enregistrés par le groupe depuis les performances records de 2007 et 2008.
TotalEnergies estime que sa production devrait progresser de 2% environ en 2022, après avoir atteint 2,819 Mbep/j en 2021 (-2%).
Le groupe, qui veut devenir l’un des cinq premiers producteurs mondiaux d’électricité renouvelable avec 100 gigawatts (GW) de capacités brutes installées d’ici 2030, contre 10,3 GW fin 2021, vise plus de 16 GW en opération à fin 2022.
Il propose un dividende stable, à 2,64 euros par action, au titre de 2021.
Evoquant les tensions autour de l’Ukraine, Patrick Pouyanné a salué les efforts diplomatiques déployés pour éviter un conflit.
Le PDG a également souligné que le groupe était « habitué » à faire face aux crises, mais ne s’est pas exprimé sur l’impact que des sanctions internationales contre la Russie pourraient avoir pour son entreprise, dont 17% de la production combinée de liquides et de gaz provenaient du pays en 2020.
TotalEnergies a par ailleurs annoncé jeudi sa décision de ne pas approuver et de se retirer du projet North Platte en eaux profondes dans le Golfe du Mexique, le groupe disposant dans son portefeuille de « meilleures opportunités d’allocation de son capital ».
Il prévoit en outre de présenter le 24 mars un rapport sur ses progrès en matière de développement durable et de préservation du climat qu’il soumettra ensuite à l’assemblée générale de ses actionnaires le 25 mai.