Uber Technologies a publié mardi un flux de trésorerie trimestriel positif pour la première fois de son histoire et prévoit un bénéfice d’exploitation supérieur aux estimations pour le troisième trimestre, pariant sur une demande stable pour ses services de transport de personnes et de livraison de nourriture.
Le titre Uber, qui a perdu plus de 40% de sa valeur cette année, a prenait 15%, à 28,41 dollars dans les échanges en avant-Bourse et a contribué à faire progresser de 8% l’action de son rival Lyft.
La société américaine a généré un flux de trésorerie disponible de 382 millions de dollars (373,01 millions d’euros) au deuxième trimestre, contre 263,2 millions de dollars attendus par les analystes, les déplacements ayant dépassé les niveaux d’avant la pandémie, stimulés par la réouverture des bureaux et la demande de voyages.
Le nombre de chauffeurs et de livreurs inscrits sur sa plateforme a augmenté de 31% pour atteindre le chiffre record de près de 5 millions, ce qui a permis de dissiper les craintes liées à la hausse du prix de pétrole, qui risquait de dissuader les chauffeurs.
« C’est vrai : plus de personnes gagnent sur Uber aujourd’hui qu’avant la pandémie », a déclaré le directeur général Dara Khosrowshahi.
La croissance de ses activités de livraison a ralenti, mais Uber s’attend à voir les commandes en ligne devenir la norme pour les consommateurs, grâce à ses nouveaux partenaires.
Le chiffre d’affaires de son activité de livraison a augmenté de 37% pour atteindre 2,69 milliards de dollars.
Celui de l’activité véhicules de transport avec chauffeur (VTC) a pour sa part grimpé de 120%, à 3,55 milliards de dollars au cours du trimestre clos le 30 juin.
Les analystes tablaient sur un chiffre d’affaires de 2,58 milliards de dollars pour la livraison et de 2,93 milliards de dollars pour le VTC.
Les réservations brutes, ou la valeur totale des réservations effectuées sur la plateforme Uber, ont augmenté de 33% pour s’établir 29,1 milliards de dollars.
Uber a également vu son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) ajusté, à 364 millions de dollars, dépasser les estimations des analystes à 257,89 millions de dollars.
Pour le troisième trimestre, le groupe s’attend désormais à un Ebitda ajusté compris entre 440 et 470 millions de dollars, soit bien plus que les prévisions des analystes, établies à 383,95 millions de dollars, selon les données IBES de Refinitiv.