Le déficit commercial américain a atteint en février un montant sans précédent, conséquence d’une reprise de l’activité économique plus rapide aux Etats-Unis que chez ses principaux partenaires, une divergence qui risque de persister plusieurs mois.
Le déficit de la balance commerciale des Etats-Unis s’est creusé de 4,8% à 71,1 milliards de dollars (59,8 milliards d’euros), a précisé le département du Commerce mercredi. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un déficit de 70,5 milliards.
Les importations américaines ont diminué de 0,7% à 258,3 milliards de dollars en février mais cette baisse reflète probablement davantage des tensions dans les chaînes d’approvisionnement qu’une faiblesse de la demande intérieure.
Les importations de biens d’équipement ont ainsi inscrit un record et celles de fournitures et de matières premières pour l’industrie ont enregistré leur plus haut niveau depuis octobre 2018.
Parallèlement, les exportations ont accusé un repli de 2,6% à 187,3 milliards de dollars, une baisse qui atteint 3,5% pour les seules exportations de biens, à 131,1 milliards.
Ajusté de l’inflation, le déficit de la balance des échanges de biens affiche lui aussi un record à 99,1 milliards de dollars en février.
Le fait que ce déficit soit nettement supérieur à la moyenne enregistrée sur la période octobre-décembre suggère qu’il pourrait apporter une contribution négative à l’évolution du produit intérieur brut (PIB) sur janvier-mars, sans remettre en cause le scénario d’un rebond soutenu puisque les estimations des économistes vont jusqu’à 10% de croissance en rythme annualisé.