La Bourse de New York a fini en baisse vendredi alors que des données sur l’emploi aux Etats-Unis ont amenuisé les espoirs de voir la Réserve fédérale (Fed) marquer une pause dans le resserrement agressif de sa politique monétaire pour enrayer la flambée de l’inflation, à un pic inédit en plusieurs décennies.
L’indice Dow Jones a cédé 1,05%, ou 348,58 points, à 32.899,70 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 68,28 points, soit 1,63%, à 4.108,54 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 304,16 points (2,47%) à 12.012,73 points.
Dix des onze principaux secteurs du S&P-500 ont terminé dans le rouge, dont celui des technologies, en repli de 2,5% dans le sillage du recul d’Apple et de Tesla. Seul le secteur de l’énergie a fini en hausse, porté par l’augmentation des prix du pétrole.
Selon un rapport publié dans la journée par le département américain du Travail, les créations d’emplois dans le pays ont été supérieures aux attentes en mai, tandis que le taux de chômage est resté stable, illustrant la robustesse du marché du travail.
Alors que ces données ont plus aux économistes, les investisseurs ont porté leur attention sur l’impact potentiel de celles-ci sur la politique monétaire de la Fed.
« Le marché tente d’ajuster sa réponse en fonction de ce que la Fed pourrait faire ou pas », a commenté Nela Richardson, économiste en chef chez ADP, disant s’attendre à de nouvelles séances en dents de scie du fait de l’incertitude actuelle.
Shawn Snyder, chef de la stratégie d’investissement de Citi Personal Wealth Management, a dit voir dans le rapport du département du Travail une lame à double tranchant.
« Cela nous dit que l’économie est plutôt en bonne santé, ce qui est une bonne nouvelle, mais en tenant compte de ce que cela signifie pour la Fed et le resserrement de la politique monétaire, cela les rend plus confiants quant au maintien du resserrement », a-t-il déclaré, notant un petit impact négatif aux yeux des investisseurs.
Une hausse de 50 points de base des taux d’intérêt de la Fed est attendue par les marchés en juin et en juillet.
Côté valeurs, Apple a décliné de 3,9% alors que Reuters, citant des sources au fait du dossier, a rapporté que l’Union européenne devrait s’accord le 7 juin sur l’adoption d’un chargeur universel USB pour tous les fabricants de smartphones et tablettes, un projet critiqué par la firme à la pomme.
Tesla a plongé de 9,2% après que son patron, Elon Musk, a exprimé dans un courriel consulté par Reuters ses doutes sur l’économie et la nécessité de réduire d’environ 10% les effectifs du constructeur automobile.