La Bourse de New York a fini en baisse lundi, alors que les craintes que les hausses de taux décidées par la Réserve fédérale américaine (Fed) ne provoquent un ralentissement de l’économie ont encore fait progresser les indices dans la zone de « bear market » ou marché baissier.
L’indice Dow Jones a cédé -1,11%, ou 329,6 points, à 29 260,81 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 38,19 points, soit -1,03%, à 3 655,04 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 65 points (-0,60%) à 10 802,92 points.
Après deux semaines de pertes sur les marchés boursiers, le Dow a confirmé qu’il évoluait en territoire baissier depuis le début du mois de janvier.
Le S&P 500 a quant à lui abandonné les gains réalisés durant l’été après que la Fed a indiqué mercredi dernier que ses taux pourraient culminer à 4,60% en 2023 et qu’elle ne prévoyait aucune baisse avant 2024.
« Les investisseurs jettent l’éponge », explique Jake Dollarhide, directeur général de Longbow Asset Management, à Tulsa dans l’Oklahoma.
« C’est à cause de l’incertitude qui règne autour du point auquel les taux de la Fed pourraient culminer. Est-ce que ce sera 4,6%? Est-ce que ce sera 5%? Est-ce que ce point sera atteint en 2023? »
La confiance des investisseurs a également été mise à mal par l’incertitude qui régnait sur le marché des changes, alors que la livre sterling a atteint son plus bas niveau depuis le passage du Royaume-Uni au système décimal au début des années 1970 lors de la séance.
Cela a encore accentué la volatilité, alors que les marchés craignent une récession mondiale. L’indice de la volatilité évoluait près d’un sommet de trois mois durant la séance.
Les valeurs de croissances comme Amazon.com, Apple ou Tesla ont permis au Nasdaq de limiter ses pertes.
Les opérateurs de casinos Wynn Resorts, Las Vegas Sands et Melco Resorts & Entertainment ont de leur côté bondi de 12% à 25%, portés par l’annonce par Macao d’une réouverture du secteur aux touristes de Chine continentale.