La Banque africaine de développement (BAD) et le ministère coréen de la Stratégie et des Finances ont conclu un accord sous forme d’échange de lettres annonçant la reconstitution, par la Corée, d’un don de 18 millions de dollars EU en faveur du Fonds fiduciaire de la KOAFEC (Conférence ministérielle sur la coopération économique Corée-Afrique). au titre de l’année 2017-2018.
Le Fonds fiduciaire de la KOAFEC est le plus important fonds bilatéral de la BAD. En vertu de cet accord, la Corée soutiendra les priorités stratégiques de la Banque, communément appelées le « Top 5 », et dont l’objectif est de relever les défis socio-économiques de l’Afrique. Cette aide contribuera, entre autres, à développer les chaînes de valeur, les pôles agro-industriels et les zones industrielles spéciales de l’Afrique.
Cette recapitalisation porte à 78 millions de dollars EU le montant total apporté par le Fonds fiduciaire de la KOAFEC à la Banque africaine de développement. Celui-ci a financé des activités de renforcement des capacités et d’assistance technique dans les pays africains, et a contribué à promouvoir les modèles coréens de développement économique en Afrique. Le Fonds fiduciaire a appuyé une grande variété de projets dans les domaines du transport, de l’énergie, de l’eau, de l’agriculture et de l’agro-industrie.
S’exprimant lors de la cérémonie de signature, organisée à l’occasion de la conférence KOAFEC, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a salué le soutien de la Corée et le partenariat de longue date noué avec la Banque. « La Corée est un solide partenaire du développement de l’Afrique. Nous pouvons compter sur vous. Vous êtes attentifs, et vous tenez vos promesses », a-t-il déclaré. Le pays a rejoint la Banque africaine de développement et le Fonds africain de développement en 1982 et 1980, respectivement.
Grâce à des réformes des politiques d’industrialisation, la Corée a pu transformer son économie ; elle contribuera à renforcer les capacités africaines en matière de TIC par la formation et le transfert des compétences, et appuiera le développement de cadres réglementaires afin de stimuler la participation du secteur privé et de renforcer ainsi la production et l’industrialisation en Afrique.
Il-ho Yoo, vice-premier ministre et ministre de la Stratégie et des Finances, a réaffirmé l’appui de son pays à l’Afrique, insistant sur le rôle important du Fonds fiduciaire dans le renforcement des relations entre la Corée et l’Afrique, avant d’ajouter : « Nous comprenons les difficultés que rencontre le continent. Nous sommes prêts à partager notre expérience et les moyens qui nous ont permis de transformer notre économie, pour que les pays africains puissent jouir d’une croissance inclusive. »
Yoo a souligné que l’aide apportée par son pays à l’Afrique refléterait les cinq priorités de la BAD, dont l’objectif est de réaliser la transformation de l’Afrique au cours des dix prochaines années. Ces priorités sont Éclairer l’Afrique et l’alimenter en électricité, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique.
Lors de la cérémonie de signature, le président Adesina, le ministre coréen de la Stratégie et des Finances, et quatre pays africains (le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et l’Éthiopie) ont réaffirmé leur engagement à cofinancer quatre projets dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et de l’agriculture. En vertu de cet accord, le gouvernement coréen avancera un prêt concessionnel d’une valeur de 155 millions de dollars EU par l’intermédiaire du fonds de développement pour la coopération économique de la Korea Exim Bank (EDCF).
Le Kenya recevra jusqu’à 25 millions de dollars EU en appui du développement de ressources en eau multi-usages, tandis que l’Ouganda mettra les 30 millions de dollars EU qui lui sont alloués à profit pour stimuler l’agriculture et mettre en place des programmes de préservation de la forêt. En Tanzanie, 50 millions de dollars EU seront affectés à la construction de réseaux de transmission de l’électricité. Les 50 millions de dollars EU impartis à l’Éthiopie seront consacrés au développement de parcs agro-industriels.