La Banque africaine de développement a approuvé, un prêt de 96,6 millions de dollars américains pour la mise en œuvre du Programme axé sur les résultats pour l’amélioration de l’accès à l’emploi au Maroc (PARAAE). Le Royaume fait ainsi partie des premiers pays africains à utiliser cet instrument de financement novateur, qui conditionne le cycle des décaissements à l’obtention de résultats, tout en réduisant les coûts de transaction.
« Favoriser la création d’emplois par le soutien à l’entrepreneuriat et à la formation est, pour nous, une priorité majeure qui contribue à une croissance durable, plus forte et plus inclusive », a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour la région Afrique du Nord.
En plus de faciliter l’accès des jeunes et des femmes au marché du travail et d’améliorer la qualité de l’emploi dans les régions, cette opération contribuera à valoriser le capital humain en améliorant les compétences et l’employabilité de la main d’œuvre.
Pour la première fois au Maroc, un centre de formation des formateurs de la formation professionnelle qualifiante sera mis en place, et le Programme prévoit en outre la création d’un second établissement de formation dédié à la formation en entrepreneuriat.
En adéquation avec sa Stratégie de l’emploi des jeunes en Afrique 2016-2025, ce Programme s’inscrit dans trois des cinq grandes priorités de développement de la Banque entérinées dans ses High5 à savoir « Nourrir l’Afrique », « Industrialiser l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».
Le PARAAE vise également à accompagner le Maroc dans la déclinaison de ses stratégies en matière de promotion d’emploi et de formation professionnelle.
Ainsi, le programme devrait permettre, chaque année, à plus de 90 000 demandeurs d’emploi d’accéder au programme national de soutien à l’employabilité Taehil, et à 180 000 demandeurs d’emploi de bénéficier de services d’accompagnement. Dans cette même perspective, plus de 110 000 jeunes, dont 50 % de femmes, pourront accéder à des formations qualifiantes.
« C’est un programme ambitieux, avec de nouvelles exigences en matière de résultats », a souligné pour sa part la responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Leila Farah Mokaddem. Avant de préciser : « À terme, ce sont notamment 2 000 personnes porteuses d’un projet d’activité qui pourront, chaque année, créer leur propre entreprise.»
Le partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la Banque africaine de développement, qui date de près d’un demi-siècle, compte plus de 160 projets et programmes totalisant, pour la Banque, un engagement financier de plus de 10 milliards de dollars.
Ces financements, dont plus de 80 % sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, notamment l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture, ainsi que le développement social.