Dans le cas où les projets de réalisation et de modernisation des raffineries seraient réalisés dans les délais, l’Algérie pourrait arrêter l’importation des dérivés d’hydrocarbures vers 2022.
C’est en tout cas ce qu’a affirmé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le ministre de l’Energie Mustapha Guitouni, en réponse à une question orale d’un député qui l’interrogeait sur le sujet. Le ministre a fait état d’un programme de réhabilitation et de modernisation des raffineries en service pour l’augmentation de leurs capacités de production à près de 31 millions de tonnes d’ici fin 2018, contre 27 millions de tonnes actuellement. Une occasion pour le premier responsable du secteur de l’énergie d’annoncer l’entrée en production de la raffinerie de Hassi Messaoud en 2022 qui sera suivie de celle de Tiaret.
«En application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, visant à répondre à la demande croissante en carburants, le secteur de l’énergie a tracé un programme ambitieux visant essentiellement à réhabiliter et à moderniser les raffineries en service et augmenter les capacités de production à près de 31 millions de tonnes d’ici fin 2018, contre 27 millions de tonnes actuellement», a souligné le ministre devant les parlementaires, en guise de réponse au député, Khaled Bourbah, sur le projet de réalisation d’une raffinerie de pétrole dans la wilaya de Tiaret.
Le premier responsable du secteur a expliqué par ailleurs que l’Etat vise à améliorer la qualité des produits pétroliers conformément aux normes internationales, et à réaliser de nouvelles raffineries.
Il est peut-être utile de rappeler que le projet de Tiaret coûtera environ 3 milliards dollars. Une somme que devront se partager la Sonatrach et ses associés en réalisant cette nouvelle raffinerie, dont l’étude prend en compte le risque sismique.
Un aspect tout naturel, la région de Tiaret étant connue pour sa sismicité.
Par ailleurs, l’ex-président directeur général de la Sonelgaz est revenu sur la période durant laquelle l’économie mondiale a été frappée par la récession, notamment entre fin 2014 à 2016, conséquence du recul drastique du prix de l’or noir. Il a rappelé que le monde a été confronté à la fin de l’année 2014 et durant les années 2015 et 2016 à une récession économique, et que les marchés internationaux du pétrole avaient connu un recul de la demande et une chute vertigineuse des prix. Cette conjoncture, d’après l’orateur, a impacté les projets d’investissement durant la période citée plus haut. «L’investissement dans le secteur des hydrocarbures a été impacté à son tour dans toutes les activités de l’industrie pétrolière, ce qui a entrainé le report de plusieurs nouveaux projets et l’annulation d’autres», explique Guitouni, qui a rappelé la décision historique prise à Alger en septembre 2016 par les pays membres à l’Opep et les producteurs non-Opep.
Pour le ministre, la relance du secteur des hydrocarbures a été possible «grâce à la politique judicieuse du président de la République», ce qui a fait, d’après lui, que «les prix se sont améliorés en 2017, laissant pointer les prémices d’une relance de l’investissement énergétique», notamment avec l’achèvement de la raffinerie de Hassi Messaoud en 2022 qui sera suivie par l’achèvement de celle de Tiaret.