Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham a affirmé mardi à Alger que la Loi des Finances (LF 2021) comportera de nouvelles mesures incitatives qui profiteront aux filières industrielles pour en faire des filières « indépendantes » et « viables ».
S’exprimant lors de la cérémonie d’installation du Directeur du Conseil national consultatif des petites et moyennes entreprises (CNCPME), Adel Bensaci, le ministre a indiqué que ces mesures incitatives « permettront de créer des activités industrielles en Algérie dans les plus brefs délais et assureront la fabrication d’équipements de différents volumes, outre le développement des activités des sous-traitant.
A ce propos, M. Ait Ali Braham a mis en avant l’importance de l’industrie manufacturière qui va permettre d’assurer aux producteurs leurs besoins en matière d’équipements montables locaux et non importés auprès de marchés étrangers, sauf en cas d’extrême urgence.
Au volet industrie, la LF 2021 focalisera sur « les mesures incitatives d’investissement ainsi que la relance de l’indépendance financière et non pas l’investissement consacrant la dépendance économique, ce qui nous permettra de relancer l’industrie algérienne afin de garantir l’indépendance de l’Algérie en matière d’équipements industriels dont ceux destinés à la consommation et à l’industrialisation.
Selon le même responsable, l’Algérie ne pourra réaliser son indépendance sans la fabrication des ses équipements utilisés dans la construction d’usines et autres équipements (industries manufacturières).
Le secteur mise sur le CNCPME pour la relance d’une filière majeure consistant en l’industrie manufacturière et la mécanique de précision, vu l’expérience dont jouit son directeur installé aujourd’hui.
Le ministre a indiqué que M. Bensaci installé à l’expiration du mandat de l’ancien président, a été nommé au regard de son expérience en terme de mécanique de précision.
Relance de la filière de la mécanique de précision à travers les PME
Lors de la cérémonie d’installation, le ministre a déclaré que « M. Bensaci représente une filière qui a un rôle majeur dans la redynamisation de l’industrie algérienne et des petites et moyennes entreprises (PME) et qui contribue à la relance d’une véritable industrie et d’une économie productrice non rentière ».
Eu égard aux compétences techniques et à la volonté qu’il possède pour relancer l’industrie manufacturière et la mécanique de précision, M. Bensaci aura une tâche difficile consistant en la résolution des problèmes rencontrés par cette filière.
Le Conseil ouvrira la voie aux PME pour exprimer leurs besoins concernant cette filière et d’autres, outre la mise en oeuvre de la vision des autorités publiques quant à l’avenir de l’industrie en Algérie, a ajouté le ministre.
Pour sa part, le président du CNCPME, Adel Bensaci a affirmé que le Conseil « tissera une relation indirecte entre les entreprises et les professionnels dans le secteur et le ministère de l’Industrie, en vue d’échanger et de transférer les informations sur les obstacles rencontrés par les PME de et vers le ministère et le Gouvernement, de manière à les soutenir et les développer et à leur permettre de produire et cibler l’exportation à l’avenir ».
M. Bensaci supervise actuellement la gestion d’une société de mécanique de précision et de maintenance industrielle spécialisée dans la fabrication des pièces de rechange dans plusieurs domaines, dont les hydrocarbures, l’énergie, les camions, les véhicules industriels et militaires et autres.
Considérant l’expertise technique qu’il possède en tant que président du Groupe de mécanique de précision Algérie qui regroupe toute la chaîne de fabricants dans la mécanique de précision, M. Bensaci a affirmé qu’il mobilisera à travers le Conseil, des opérateurs de terrain pour transférer des informations sur les problèmes industriels au ministère en question.
Avant son installation à la tête du CNCPME, M. Adel Bensaci avait assuré la présidence du Cluster mécanique de précision et la gérance du Groupe de mécanique de précision et de maintenance des équipements.
Créé en vertu d’une loi d’orientation de 2017 pour promouvoir les PME, ce Conseil vise à assurer un dialogue permanent et pérenne entre les autorités publiques et les partenaires sociaux et économiques sur les différentes questions et problèmes liés au développement et à la modernisation de ces entreprises.
Il oeuvre également à promouvoir un partenariat entre les secteurs public et privé et encourager la création d’instances et d’associations professionnelles dans le but de contribuer au développement des PME.