La facture d’importation des produits alimentaires en Algérie a atteint 1,93 milliard de dollars (usd) au 1er trimestre 2020 contre 1,92 milliard usd à la même période de 2019, enregistrant une relative stabilité (+0,6%), après avoir reculé de 3,5% durant les deux premiers mois de l’année en cours, a appris l’APS auprès de la Direction générale des Douanes (DGD).
Cette hausse de la facture est due, essentiellement, à une hausse des importations des céréales, des laits et produits laitiers, des sucres et fruits comestibles, précisent les statistiques des Douanes.
Les importations des biens alimentaires ont occupé, durant les trois premiers mois de l’année en cours, la 3ème position dans la structure des importations globales du pays, avec un taux de 21,23%, après les biens d’équipements industriels (29,48%) et les demi-produits (21,27%).
Représentant plus de 32,5%,de la structure des importations alimentaires, les céréales, semoule et farine ont atteint 629,50 millions usd durant les trois premiers mois de 2020, contre 614,39 millions usd à la même période en 2019, enregistrant une hausse de 2,46%.
Les achats de l’Algérie à l’étranger des produits laitiers ont également augmenté à 363,96 millions usd, contre 339,15 millions usd, soit (+7,32%).
Cette tendance haussière a touché aussi les importations du sucre et des sucreries qui ont atteint 180,75 millions usd, contre 168,01 millions usd (+7,58%), les fruits comestibles (fruits frais ou secs) qui ont augmenté de près de 54,5%, totalisant 87,61 millions usd contre 56,71 millions usd et les préparations alimentaires diverses qui ont totalisé 81,30 millions usd contre 73,39 millions usd (+10,78%), durant la même période de comparaison.
Les importations des viandes fraiches ou réfrigérées ont atteint 55,71 millions usd contre 45,23 millions usd, également en hausse de près de 23,2%.
En revanche, les Douanes relèvent que les importations d’autres groupes de produits des biens alimentaires ont reculé durant le 1er trimestre 2020 et par rapport à la même période de 2019.
Il s’agit des achats à l’étranger des résidus et déchets des industries alimentaires, dont les tourteaux et autres résidus solides, qui ont atteint 110 millions usd contre 126,35 millions usd, en baisse de près de 13% et des importations du groupe café, thé et épices qui ont atteint 83,34 millions usd contre 89,02 millions usd (-6,38%).
Les importations des légumes ont, également, reculé de 14,87%, pour totaliser 82,58 millions usd contre 97 millions usd, ainsi que celles des tabacs et succédanés de tabac fabriqués qui ont totalisé 59,70 millions usd contre 76,41 millions usd (-21,86%).
Les importations d’huile de soja et ses fractions (classés dans le groupe des produits bruts) ont totalisé 151,84 millions usd (-3,21%).
Par ailleurs, les importations des médicaments pour la vente en détail (classés dans le groupe des biens de consommation non alimentaires), ont enregistré une hausse de 20,45%, en s’établissant à 241,08 millions usd, contre 200,15 millions usd.
Durant toute l’année 2019, la facture d’importation des produits alimentaires avait reculé de 501 millions usd, soit près de -6%, pour atteindre 8,07 milliards usd, par rapport à l’année d’avant.
Il est à relever que le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait recommandé au Gouvernement, l’interdiction d’importer les produits fabriqués localement, tout en continuant à garantir le fonctionnement des entreprises et les besoins essentiels des consommateurs.
Il avait également souligné l’impératif de réduire la facture d’importation des médicaments, en encourageant la production locale et en soumettant les produits pharmaceutiques importés à la certification pour la protection de la santé des citoyens.