La Libye doit importer du pétrole après que les milices de Haftar ont fermé les zones de production de pétrole, impactant lourdement le budget du pays.
La production de pétrole en Libye est tombée à 95 000 barils par jour après la fermeture des ports et des puits pétroliers par les milices du général à la retraite, Khalifa Haftar, le chef des forces armées illégitimes dans l’est de la Libye, et les dommages à l’économie libyennes ont atteint 4,3 milliards de dollars.
Selon la déclaration écrite faite par l’Autorité nationale libyenne du pétrole, responsable de l’extraction, du traitement, de la distribution et de l’exportation du pétrole et du gaz naturel en Libye, environ 110 millions de barils de production de pétrole ont été perdus au cours de la période du 17 janvier au 28 avril 2020, alors que la production pétrolière du pays a été largement impactée.
Le communiqué indique que l’économie du pays a subi environ 4 milliards 350 millions de dollars de pertes, au cours de cette période.
Le pays riche en pétrole, a dû importer du pétrole en raison de la réduction de la production, et cette situation a ajouté une charge supplémentaire sur le budget de l’État libyen, l’autorité pétrolière du pays appelant à « rouvrir les installations pétrolières à la production afin que tous les Libyens puissent bénéficier de l’approvisionnement en pétrole ainsi que d’une économie stable ».
– Pénurie de carburant dans la capitale et les villes du sud
L’Autorité nationale libyenne du pétrole a également noté que des pénuries de carburant avaient commencé dans la capitale, Tripoli et dans certaines villes du sud du pays.
Le communiqué a souligné la difficulté d’envoyer du carburant dans les régions du sud, notamment en raison des conflits dans le pays.
Alors que la communauté internationale se réunissait pour la Conférence de Berlin, où la question de la Libye devait être discutée et débattue, un jour avant le début de la conférence, le 18 janvier, des groupes armés et des tribus de l’est du pays, affiliés au général à la retraite, Khalifa Haftar, ont annoncé la fermeture de leurs installations de production de pétrole et de leurs ports d’exportation dans la région appelée le Croissant pétrolier.
Alors que la production et les revenus pétroliers en Libye ont progressivement diminué au cours des trois derniers mois, le pays disposant des plus grandes réserves de pétrole en Afrique, fait face à des pénuries et des files d’attente des citoyens cherchant à s’approvisionner en carburant.