Dans un contexte mondial où la crise sanitaire met en péril l’économie, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), décide de faire son premier investissement dans le secteur de l’huile d’olive au Maroc. Cette dernière contribue au développement dudit secteur avec un prêt de 55 millions de dirhams.
Le prêt de la BERD sera alloué aux filiales d’Al Dahra Holding Maroc, Al Dahra Morocco Factories (ADFAC) et Al Dahra Morocco (ADMO), et financera la construction et la mise en service d’une nouvelle huilerie d’olive dans la région de Fès-Meknès, indique la Banque dans un communiqué. Cet investissement permettra à Al Dahra de tirer parti de ses exploitations oléicoles existantes dans la région de Fès-Meknès et agrégera d’autres oléiculteurs de la région pour commencer à produire de l’huile d’olive, en ciblant les marchés locaux et d’exportation sous la marque «Oliva».
Bien que les performances à l’exportation de l’huile d’olive au Maroc soient loin d’être satisfaisantes, le Royaume demeure parmi les plus grands producteurs de ce produit au monde. Ainsi, au cours des cinq dernières années, la BERD, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et d’autres parties prenantes, a mis en œuvre un certain nombre d’actions, notamment des ateliers et des programmes de formation, pour accroître la compétitivité du secteur de l’huile d’olive en améliorant l’efficacité, la qualité des produits et en élevant les compétences et les normes tout au long de la chaîne de valeur de l’huile d’olive marocaine.
Pour rappel, la production d’huile d’olives s’est établie en 2019 à 200.000 tonnes contre 140.000 pour la saison 2017-2018, soit une augmentation de 43%. Cependant, pour des raisons qualitatives, son offre à l’export reste relativement faible par rapport à ses principaux concurrents, notamment, l’Espagne, l’Italie et la Tunisie