McKinsey & Company organise le Morocco Talent Summit
Plusieurs experts de McKinsey & Company sont venus partager avec une audience de très grande qualité leurs perspectives sur « l’avenir du travail » (Future of Work)
Une cinquantaine de dirigeants d’entreprises Marocaines se sont réunis Mardi 26 Février à l’occasion d’une table ronde organisée par McKinsey & Company avec pour but de remettre le Capital Humain au centre de l’équation économique dans un contexte de transformation massive du monde du travail.
Plusieurs experts de McKinsey & Company sont venus partager avec une audience de très grande qualité leurs perspectives sur « l’avenir du travail » (Future of Work) dans un contexte où la technologie et l’innovation transforme fondamentalement les organisations.
Mehdi Lahrichi, Directeur Associé de McKinsey à Casablanca et en charge de la practice organisation pour la région, a déclaré que « la rencontre était la première du genre et arrivait à un moment opportun ». Il ajoute « La digitalisation et l’automatisation sont en train de bouleverser le monde du travail partout dans le monde. De nombreux emplois au Maroc et ailleurs pourraient être totalement ou partiellement concernés. Il s’agit là d’un véritable choc auquel l’ensemble des acteurs économiques doivent se préparer. »
Il est impératif de rapidement réinventer le modèle de fonctionnement et les organisations car les méthodes de travail changent en permanence et la guerre des talents se durcit. Mehdi Lahrichi estime « que la santé organisationnelle est de plus en plus liée à la capacité des entreprises à se réinventer en mettant en place des organisations agiles où l’employé est de plus en plus autonome et la prise de décision fluidifiée. »
Mary Meaney, Directeur Associé Sénior de McKinsey au bureau de Paris et en charge de la practice organisation au niveau mondial a quant à elle assuré que « dans un monde où de nombreuses compétences vont devenir obsolètes, il devient de la responsabilité des entreprises d’orienter leurs employés vers les compétences de demain. » Elle ajoute « la compétence essentielle n’est plus seulement un savoir-faire technique mais la capacité à se prendre en main pour acquérir des nouvelles connaissances rapidement dans un monde où le savoir est de plus en plus accessible. » Mary Meaney a au cours de la discussion présenté les conclusions de l’ouvrage Leadership at Scale qui défend la thèse selon laquelle le leadership n’est pas inné, qu’il peut donc s’enseigner et s’apprendre ; et surtout que les programmes de développement de leadership ne doivent pas se limiter au haut de l’organigramme.
Hugo Bague, Conseiller Senior de McKinsey, a déclaré quant à lui que « ce qui compte, c’est la manière de déployer les talents. Autrement dit la seule question valable en la matière est : les meilleurs talents travaillent ils sur les vraies sources de création de valeur de l’entreprise ? »
« Dans le passé, les dirigeants d’entreprise ont pu considérer le Capital Humain comme un sujet non prioritaire ; ce n’est plus le cas aujourd’hui « , a dit M. Bague. « Aujourd’hui, le Capital Humain est souvent plus rare et donc plus coûteux que le Capital Financier. Il est donc primordial d’en faire une priorité de Direction Générale » conclue Mehdi Lahrichi.