Le ministre du Commerce, Said Djellab a plaidé, mardi à partir d’Athènes (Grèce), pour le renforcement des accords de partenariat avec l’Union Européenne (UE), par de « nouveaux outils » permettant de transférer les investissements directs et ne pas limiter la coopération aux échanges commerciaux.
Dans une allocution prononcée à la 4e édition du Sommet UE-monde arabe, M.Djellab a fait savoir que l’Algérie entretenait des relations « de partenariat économique et stratégique » avec l’UE, rappelant que l’accord de partenariat liant les deux parties « sera couronné en 2020 par la création d’une zone de libre échange ».
L’objectif escompté de cet accord consiste à « renforcer la diversification de l’économie algérienne, à travers l’entrée des investissements étrangers directs à même de réaliser une répartition équitable des acquis, en termes de croissance et de développement socioéconomique, entre les partenaires », a-t-il poursuivi.
« Les faits, aujourd’hui, nous amènent à avouer que les objectifs de cet accord se sont concrétisés davantage dans le domaine commercial, sans qu’ils s’étendent aux autres domaines dits importants au sein des défis fixés par la région UE-monde arabe », a soutenu M. Djellab qui prend part à ce sommet en sa qualité de représentant du Premier ministre, Noureddine Bedoui.
Il a affirmé, dans ce sens, que le partenariat économique et stratégique doit se reposer sur « le principe gagnant-gagnant en termes de croissance et de développement socioéconomique ». Et d’ajouter: « nous devons poursuivre et approfondir les réformes qui sont à même de renforcer le climat des affaires. A cet effet, l’UE est appelée à doter les accords de partenariat de nouveaux outils permettant le transfert des investissements étrangers directs pour le développement des entreprises, notamment les PME ».
Le ministre a exprimé « la pleine disposition de l’Algérie à participer au renforcement du partenariat entre l’UE et le monde arabe dans de différents domaines, et ce dans le cadre d’une vision basée sur l’exploitation de toutes les opportunités offertes à toutes les parties et tous les moyens de coopération disponibles, et participer ainsi à l’élargissement des domaines de coopération ».
Il a appelé toutes les parties à accorder davantage d’importance et conférer plus d’efficacité aux structures institutionnelles de la coopération UE-monde arabe ».
Pour M. Djellab, la position géographique stratégique de l’Algérie en Afrique « en tant que portail sûr du continent et une passerelle reliant l’Europe au monde arabe et à l’Afrique », l’erige aujourd’hui « en prinicipal acteur dans les projets d’intégration régionale et économique ».
L’Algérie appelle à la levée des obstacles en faveur des entreprises arabes et européennes
M Djellab a rappelé « la nouvelle dynamique » insufflée par l’Algérie aux relations de coopération internationale et le renforcement de son ouverture, à travers la signature de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), dont l’entrée en vigueur est prévue en juillet 2020.
« A la lumière de cette action visant à étendre notre espace commercial, nous sommes tenus aujourd’hui de garantir une vision à long terme de nos objectifs de développement, en tenant compte de la réalité de l’ouverture commerciale », a soutenu le ministre, insistant sur l’importance de « définir les défis pour faire face aux obstacles entravant ce processus et saisir les opportunités offertes par l’ouverture commerciale, en sus de la diversification de l’offre et des partenaires ».
Concernant les mutations enregistrées à l’échelle internationale en matière des nouvelles technologies et du numérique, le ministre a indiqué que l’Algérie « est forte d’une jeunesse hautement qualifiée et reconnue au niveau mondial en matière de créativité numérique et de nouvelles technologies ».
Pour mieux répondre aux exigences de ce domaine, l’Algérie s’oriente vers une stratégie nationale visant à encourager les start-up activant dans le domaine de la technologie et à généraliser l’utilisation des TICS et l’économie numérique, a-t-il poursuivi.
MDjellab a plaidé pour « la garantie des moyens permettant la levée de tous les obstacles pour favoriser l’échange entre nos jeunes et les ériger en trait d’union entre le nord et le sud, et en catalyseur de la coopération monde arabe-UE dans le but de développer l’entrepreneuriat des jeunes et les start-up ».
La 4e édition du Sommet UE-monde arabe se tiendra mardi et mercredi à Athènes (Grèce), avec la participation de chefs d’Etat et de Gouvernement arabes et européens.
Institué par la Ligue arabe et l’UE en 2016, le sommet vise à définir et à renforcer les intérêts et les valeurs communes de ces deux entités et à définir les principaux domaines de coopération, en tenant compte des priorités et défis au double plan régional et international.