Comme de nombreuses autres économies émergentes, depuis mars 2018 l’Egypte fait face à des retraits de capitaux significatifs de la part d‘investisseurs étrangers. La détention de titres de dette gouvernementale de court terme s’est réduite de USD 10 mds depuis cette date, pour atteindre USD 11,7 mds à fin octobre 2018. Cela s’est traduit par la baisse des réserves Tier 2 de la Banque centrale d’Egypte (réserves prudentielles, non incluses dans les réserves officielles, qui correspondent au montant des opérations de carry trade) et des actifs en devises détenus par les banques commerciales.
En parallèle, les réserves officielles de la banque centrale sont relativement stables. Elles atteignent actuellement USD 44,5 mds, soit 7,1 mois d’importations de biens et services. Malgré la détérioration de la position extérieure, la liquidité en devises n’est pas inquiétante, d’autant que le déficit des comptes courants devrait continuer de se réduire.