Le Qatar est en négociations pour prendre une participation dans le projet énergétique géant, d’un montant de 27 milliards de dollars, que détient TotalEnergies en Irak, ont rapporté trois sources à Reuters.
QatarEnergy cherche à acquérir une participation d’environ 30% dans le projet, selon une source.
Deux sources ont indiqué que QatarEnergy et TotalEnergies avaient discuté d’une prise de participation dans le projet, et que si un accord n’avait pas encore été trouvé, l’optimisme était néanmoins de mise.
Les entreprises énergétiques possèdent rarement 100% des projets et préfèrent réaliser des partenariats pour réduire les risques.
TotalEnergies et Baghdad ont signé un 2021 un accord pour construire quatre projets géants d’énergie solaire, de gaz, d’électricité et d’eau dans le sud de l’Irak sur une durée de 25 ans.
Cet accord, qui nécessitera un investissement initial de 10 milliards de dollars, faisait suite à la visite du président français Emmanuel Macron en septembre de la même année.
Mais depuis, le projet avance très difficilement en dépit des espoirs qu’il avait fait naître sur un retour des groupes énergétiques en Irak.
Les termes de l’accord, qui n’ont pas été rendus publics, ont suscité des inquiétudes parmi les responsables politiques irakiens, avaient indiqué en février dernier des sources à Reuters.
QatarEnergy et le bureau de communication du gouvernement qatari n’avaient pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.
TotalEnergies n’a pas confirmé d’accord avec le Qatar auprès de Reuters.
Un représentant du ministère irakien du Pétrole a dit ne pas être au courant des intentions de QatarEnergy dans le projet de TotalEnergies.
Le Premier ministre irakien Mohammed al-Soudani se rend ce jeudi à Paris et rencontrera Emmanuel Macron, a fait savoir l’Elysée.
Une des sources a indiqué que Mohammed al-Soudani rencontrera également le directeur général de TotalEnergies Patrick Pouyanné afin de tenter de faire avancer le projet.
Un investissement d’un pays du Golfe dans le projet de TotalEnergies constituerait un victoire importante pour Mohammed al-Soudani, qui a pris ses fonctions en octobre dernier après plus d’un an de troubles politiques dans le pays.
Ce projet géant est censé doper l’économie irakienne et réduire la dépendance du pays au gaz iranien.