Pour regagner des parts de marché, l’Arabie Saoudite abandonne son objectif officieux d’un baril à 100$. Malgré le risque d’une baisse prolongée des cours, le royaume devrait augmenter sa production dès décembre.
Cette décision marque un tournant pour l’OPEP+, qui depuis plusieurs années réduisait sa production pour soutenir les prix. Toutefois, face à la concurrence de producteurs comme les États-Unis et à une demande chinoise en berne, le marché pétrolier a chuté de près de 6% depuis début 2024.
Le Brent, référence mondiale du brut, a perdu 2,34% jeudi, se négociant à 71,74$.
Ryad estime que cette stratégie lui permettra de maintenir sa position dominante sur le marché et dispose de suffisamment de ressources pour faire face à une période de bas prix.
Rappel :
- L’OPEP+ a réduit sa production de 5,86 millions de barils par jour depuis 2022, soit environ 5,7% de la demande mondiale.
- L’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial, a concentré une grande partie de ces réductions.
- En 2020, une guerre des prix avait déjà opposé Ryad à Moscou, inondant le marché.
L’Arabie Saoudite marque un tournant en matière de politique pétrolière. En abandonnant son objectif des 100 dollars le baril, le royaume s’engage dans une nouvelle phase de compétition sur le marché mondial du pétrole. Les conséquences de cette décision restent à observer, mais une chose est sûre : la volatilité des cours du pétrole est loin d’être terminée.