A Houston, dans les états de Californie ou de Floride, de jeunes étudiants tunisiens, bloqués aux Etats-Unis à cause de la pandémie de covid-19 qui sévit particulièrement sur ce continent, crient à l’aide en face d’un gouvernement tunisien qui semble les avoir complètement oubliés. Souvent désargentés, ayant à peine de quoi manger et livrés à eux-mêmes dans un pays qui enregistrait encore aujourd’hui plus de 382 décès dus à la Covid-19, ces étudiants ne peuvent maintenant même plus recevoir de l’aide financière de leurs familles, à cause des remous sociaux et de l’épidémie qui frappent les Etats-Unis.
« Mon frère Youssef est bloqué à Houston depuis le mois de mars, confie Aziza Mahjoub. Notre grand problème est le test Covid-19 négatif qui ne doit pas dépasser pas les 72 heures et que doivent produire les passagers débarquant à Tunis. Il est impossible, par exemple, pour mon frère, qui doit prendre un vol de Houston à Montréal, puis de Montréal à Tunis, de pouvoir produire un test qui date de moins de 72 heures, compte tenu de la longueur du voyage et du temps des escales qui peuvent dépasser les 24 heures ».
Outre le problème du test et de son délai, le prix du test lui-même : aux Etats-Unis, pour une personne qui n’est pas couverte par un système de santé américain, le prix avoisine les 3000 USD. Il est uniquement gratuit pour les personnes développant les symptômes du coronavirus. De plus, les flux de passagers entre les Etats-Unis et le Canada sont également très surveillés et soumis à des contraintes sanitaires.
« Avec une quarantaine d’autres familles qui connaissent ce même problème, nous implorons le gouvernement tunisien, et je dis bien implorons, de trouver une solution. Il est inhumain de laisser ainsi nos jeunes étudiants tunisiens loin de leur patrie et de leur famille. Nous pouvons par exemple imaginer que ces jeunes soient rapatriés de Montréal et dès leur arrivée, placés en quatorzaine avec un test effectué dès leur descente d’avion. A une situation extraordinaire, une solution adéquate doit s’imposer. » continuait Aziza Mahjoub.
Espérons que cet appel sera entendu à la fois par le gouvernement tunisien, par l’Ambassade de Tunisie aux Etats-Unis, par l’Ambassade des Etats-Unis à Tunis et par les associations tuniso-américaines qui peuvent sans doute aider à trouver une solution d’urgence et soutenir ces jeunes ressortissants tunisiens, en grande détresse, pour activer leur retour vers la mère-patrie.