Le chef du gouvernement, Habib Essid a souligné, mardi à Gammarth, à l’ouverture des ateliers du dialogue national sur l’emploi, que le secteur public n’est pas la seule solution au problème du chômage structurel et qu’il faut compter sur le secteur privé ainsi que sur l’économie sociale et solidaire pour créer des postes d’emploi et promouvoir l’économie nationale.
« Le secteur public qui emploie, actuellement, 800 mille personnes, environ, n’est plus capable de résorber le chômage, excepté les institutions sécuritaire et militaire et les secteurs de l’éducation et de la santé », a-t-il soutenu.
D’où l’impératif, a-t-il dit, de s’orienter vers l’installation à propre compte et d’oeuvrer à changer les mentalités en encourageant les diplômés du supérieur à réfléchir à lancer leurs propres projets.
Il s’agit, également, d’encourager l’économie sociale et solidaire et de réunir tous les moyens pour faire réussir cette expérience en Tunisie.
L’économie sociale et solidaire contribuera, selon le chef du gouvernement, à apporter un grand soutien à l’effort national en matière d’emploi, encore faut-il, selon Essid, de consacrer cette nouvelle forme d’économie et de convaincre les jeunes de son utilité.
Essid a fait remarquer que le document d’orientation du prochain modèle de développement comporte une vision stratégique visant à résoudre le problème du chômage, indiquant que l’examen du projet préliminaire de ce modèle a démarré, hier.
Le chef du gouvernement a expliqué la détérioration de la situation économiques dans le pays par les difficultés que connaît le secteur du tourisme en raison des opérations terroristes, faisant savoir que ce secteur emploie 400 mille personnes de manière directe et un million d’ouvriers de manière indirecte.
Cette situation est due, également, a-t-il dit, à la dégradation de la situation sécuritaire en Libye dont les rapports économiques avec la Tunisie son très importants.
Essid a mis l’accent sur l’importance du dialogue national sur l’emploi qui se tient dans une conjoncture particulière et qui vise à parvenir à un consensus sur les moyens permettant de surmonter les difficultés actuelles et d’impulser l’emploi.
Il a, à cet égard, appelé à approfondir la réflexion sur cette question dans le cadre d’une approche participative qui n’exclut aucune partie.
Les travaux de cette rencontre se déroulent dans le cadre de neuf ateliers qui se poursuivent les 15, 16 et 17 mars 2016 et qui seront couronnés par l’organisation, les 28 et 29 mars 2016, du dialogue national sur l’emploi. Il s’agit des ateliers suivants :
- L’emploi dans la fonction publique et les mécanismes de l’emploi précaire
- l’impulsion de l’investissement et du rôle du secteur privé
- l’encouragement de l’initiative individuelle et de la création d’entreprises
- l’économie sociale et solidaire
- les potentialités non exploitées en matière d’emploi
- les politiques actives et les mesures urgentes au profit des demandeurs d’emploi
- l’emploi à l’étranger – le cadre réglementaire et institutionnel
- le rôle du climat social et d’affaires et l’avancement des réformes dans l’impulsion du développement et de l’emploi ».