La clause sociale omniprésente dans le projet du budget de l’Etat 2017
La clause sociale s’avère omniprésente dans le projet du budget de l’Etat au titre de l’année 2017.
Ainsi, un simple survol des dispositions du budget laisse dire qu’une batterie de projets de développement à caractère social se trouvent être programmés dans multiples secteurs, dont l’éducation, l’enseignement supérieur, l’emploi, les affaires sociales, les affaires de la femme, de la famille, de l’enfance et de la santé.
L’éducation, espoir de tous les Tunisiens, s’est vue attribuée un lot de projets de développement à caractère social moyennant une enveloppe budgétaire de 202 millions de dinars consacrée à la réfection des établissements scolaires, à l’amélioration des acquis des élèves et à l’exploitation optimale des technologies de l’information et de communication dans les méthodes d’enseignement.
Dans ce contexte, la priorité est accordée aux projets et programmes en cours de réalisation, l’objectif étant de parachever les travaux de réhabilitation, d’extension et de construction des écoles et lycées dans plusieurs gouvernorats.
De même, un nombre de collèges et lycées verront le jour moyennant des dotations budgétaires d’une valeur de 92 millions de dinars en plus de la création d’un Office des œuvres scolaires, organisme qui sera chargé de veiller sur l’hébergement et le transport au sein des établissements scolaires.
Volet enseignement supérieur, levier du développement, les crédits alloués aux projets de développement programmés en 2017 s’élèvent à 131 millions de dinars, ventilés entre projets et programmes en cours de réalisation (93,3 MD) affectés aux travaux d’extension et de réaménagement et de réfection de certains établissements d’enseignement supérieur et des offices des œuvres universitaires et rénovation et création de laboratoires et d’unités de recherche moyennant une enveloppe de 37,7 MDT pour extension des universités et acquisition d’équipements informatiques et techniques et la mise en place d’un réseau unifié de recherche scientifique.
Créneau formation professionnelle et formation, parent pauvre des politiques publiques tunisiennes par le passé, le projet de budget de 2017 fait ressortir 402 MDT alloués au renforcement du système et des mécanismes d’emploi.
Dans ce contexte, il sera procédé à la mise sur pied d’un programme de partenariat avec les régions afin de faciliter l’insertion des différentes catégories de demandeurs d’emploi dans la vie active à travers des initiatives régionales et locales à haute employabilité.
A cela s’ajoute une dotation de 130 MDT pour financer le programme « Contrat Dignité » et la poursuite de la construction et de rénovation des centres de formation et la consolidation du dispositif de formation continue afin de promouvoir la compétence du personnel opérant dans ces établissements.
Côté affaires sociales, long chemin à parcourir, le budget de 2017 envisage allouer une enveloppe de 51,5MD destinée à la poursuite de projets et programmes de construction, de réhabilitation et d’équipement de centres sociaux, à la mise en place d’antennes locales et de directions régionales des affaires sociales dans plusieurs gouvernorats outre la création d’unités locales de promotion sociale et d’inspection de travail.
S’agissant du Ternaire Femme, Famille, Enfance, le législateur budgétaire entend affecter plus de 2,18 MDT ventilés entre l’encadrement et la prise en charge des personnes âgées, l’amélioration des conditions de vie de la femme rurale, la mise en place de centres informatiques orientés vers l’enfant, des complexes de jeunesse et d’enfance et la promotion de l’entrepreneuriat féminin.
Santé, un goulet d’étranglement du système, le budget de 2017 prévoit affecter 173,2 MDT au profit d’un train de projets et programmes à caractère social: 132,8 MDT pour des projets en cours d’exécution, telle que l’extension des services d’urgence, des centres de santé de base, des consultations externes et des dispensaires et CHU dans les régions prioritaires et 40,8MDT dédiés à de nouveaux projets visant la réhabilitation, l’équipement et le renforcement des centres de santé de base, des services d’urgence et centres de dialyse dans plusieurs gouvernorats et l’acquisition d’un nouveau matériel pour le laboratoire national de veille médicamenteuse.