La corruption gagne-t-elle du terrain dans le monde Arabe ?
l’ONG anti-corruption Transparency International a publié une étude montrant que pour 61% des ressortissants concernés (Yémen, Egypte, Soudan, Maroc, Liban, Algérie, territoires palestiniens, Tunisie et Jordanie) considèrent que la corruption a augmenté durant l’année écoulée, les données varient grandement d’un territoire à un autre
Dans le détail, ils sont 92% au Liban, 28% en Egypte et 26% en Algérie à penser que la corruption a augmenté. Dans les personnes interrogés, 50% des Égyptiens ont reconnu avoir payé un pot-de-vin pour obtenir un service public contre 9% des Tunisiens.
Les opinions publiques ne jugent nulle part positivement leur gouvernement en matière de lutte contre la corruption, la population égyptienne juge à 58% mauvaise l’action des autorités.
Inquiétudes au Liban, espoirs en Tunisie
Basée à Berlin, l’organisation Transparency International, s’inquiète en particulier des données concernant le Liban, traversant une profonde crise politique (voir notre article sur le blocage des institutions libanaises).
« Celui qui nous inquiète particulièrement c’est le Liban (…) le public apparaît très, très critique des efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption et la perception du niveau de corruption dans le secteur public est très élevée », a indiqué à l’AFP Coralie Pring, auteure du rapport.
A l’opposée, elle rajoute que « la Tunisie a un vraiment bon résultat qui ressort de l’étude. Beaucoup de gens pensent pouvoir faire quelque chose contre la corruption ». Ainsi, 71% des sondés estiment que des gens ordinaires peuvent faire une différence en Tunisie.
A noter cependant que, comme dans les autres pays, une majorité de tunisiens (62%) affirme que l’action du gouvernement est mauvaise.