Seulement 4,8 millions de touristes ont visité la Tunisie jusqu’au 20 novembre 2015, soit en baisse de 26% par rapport à la même période de l’année dernière, a indiqué la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Salma Elloumi Rekik. La ministre, qui intervenait mercredi, à la suite des débats parlementaires sur le budget du département du Tourisme pour l’exercice 2016 a expliqué cette baisse par la situation sécuritaire dans le pays. Elle a fait remarquer que le nombre des touristes algériens a augmenté de 17,2%. La ministre a aussi fait état d’une baisse de 33% par rapport à l’année dernière, des recettes touristiques en devises, lesquelles ont atteint environ 2087,4 millions de dinars, jusqu’à fin octobre 2015.
Les nuitées touristiques au sein des hôtels tunisiens ont baissé de 44% pour atteindre près de 15 millions nuitées. D’après la ministre, le département du Tourisme a pris des mesures en coordination avec d’autres ministères (ministère de l’Intérieur principalement) pour renforcer la protection des circuits et des unités hôtelières et former des agents du secteur touristique en matière de sécurité. Elle a aussi évoqué d’autres mesures d’ordre financier, dont le rééchelonnement des dettes au nom de l’année 2015 et l’annulation des amendes de retard.
“Le ministère a axé ses actions sur le changement de la politique promotionnelle, notamment après les attentats du Bardo et de Sousse”, a déclaré la ministre devant les députés.
En ce qui concerne la diversification des marchés, Rekik a souligné que des conventions ont été signées en novembre dernier avec la Chine, l’un des plus grands marché touristique dans le monde, pour attirer des touristes chinois vers la Tunisie.
Elle a déclaré qu’une délégation iranienne est attendue à Tunis au cours de ce mois pour examiner avec les responsables tunisiens les moyens de promouvoir le partenariat tuniso-iranien dans le domaine du tourisme.
S’agissant du marché africain, la ministre a indiqué que plusieurs réunions ont été tenues avec des représentants d’autres ministères et structures professionnelles pour attirer les touristes africains et promouvoir le tourisme de santé et de thalassothérapie, créneau le plus prisé par les touristes de provenance de l’Afrique.
TAP