Après de longues semaines de négociations, la compagnie aérienne Lufthansa et le gouvernement allemand se sont mis d’accord sur un plan d’aide pouvant atteindre 9 milliards d’euros pour aider le groupe à traverser la crise du Covid-19.
Dans le détail, le fonds de stabilisation mis en place en Allemagne va injecter jusqu’à 5,7 milliards d’euros en participation » silencieuse « . De plus, l’État allemand prendra, via une augmentation de capital, une participation de 20 % de la compagnie aérienne au prix de 2,56 euros par action, pour un montant total de 300 millions d’euros.
En parallèle, Lufthansa bénéficiera d’un prêt garanti par l’État sur une durée de trois ans et pouvant atteindre 3 milliards d’euros. Enfin, l’accord prévoit deux sièges au conseil de surveillance de la compagnie pour les pouvoirs publics, la renonciation aux dividendes et des restrictions sur la rémunération des dirigeants. L’opération doit encore être approuvée par les actionnaires de Lufthansa et surtout par la Commission européenne. L’impact de la pandémie de coronavirus était déjà visible dans les comptes préliminaires dévoilés fin avril par Lufthansa au titre de son premier trimestre 2020.
Le groupe avait dévoilé un Ebit ajusté de -1,2 milliard d’euros sur la période (contre -336 millions un an plus tôt) et un chiffre d’affaires de 6,4 milliards d’euros (-18% sur un an). A noter que la compagnie reprendra ses vols vers 20 destinations à partir de la mi-juin, a fait savoir dimanche une porte-parole.