Le climat des affaires en Allemagne s’est amélioré contrairement aux attentes en décembre, même si la première puissance économique d’Europe a durci ses mesures de confinement face à la flambée des contaminations par le coronavirus.
L’institut Ifo a annoncé vendredi que son indice mesurant le climat des affaires avait progressé à 92,1 en décembre après 90,9 (révisé) en novembre, une amélioration que l’institut lie à l’augmentation des volumes de commandes dans le secteur de l’industrie et à une amélioration des prévisions d’exportation.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un indice en légère baisse à 90,0.
Le sous-indice mesurant le jugement des entreprises sur la situation actuelle est monté à 91,3 après 90,0 et celui des anticipations a progressé à 92,8 contre 91,8 en novembre.
“Les chefs d’entreprises sont satisfaits de leur situation commerciale. Ils envisagent le premier semestre avec moins de scepticisme. Le confinement frappe durement certaines branches mais dans l’ensemble, l’économie allemande résiste”, a déclaré le président de l’Ifo, Clemens Fuest.
Pour tenter de freiner l’épidémie due au nouveau coronavirus, l’Allemagne est entrée le 16 décembre et pour plus de trois semaines dans une période de confinement renforcé, qui implique notamment la fermeture des commerces jugés non essentiels.
Le durcissement des restrictions sanitaires pourrait avoir pour conséquence une activité modérée en début d’année prochaine avant une reprise au deuxième trimestre.
Pour Melanie Debono, économiste chez Capital Economics, l’enquête de l’Ifo suggère que l’Allemagne pourrait éviter une contraction au quatrième trimestre.
“Tout bien considéré, le récent durcissement des mesures de confinement signifie que les services et l’activité de détail continueront à avoir des difficultés à court terme”, a-t-elle déclaré dans une note aux clients.
“Mais, dans l’ensemble, nous pensons maintenant que l’économie allemande pourrait légèrement croître au quatrième trimestre grâce à la forte croissance continue de l’industrie”, a ajouté Melanie Debono.