Le climat des affaires en Allemagne s’est dégradé en octobre pour le quatrième mois consécutif, les goulets d’étranglement sur l’offre, la flambée des prix de l’énergie et l’augmentation des nouveaux cas de COVID-19 freinant la reprise économique du pays, montre lundi l’enquête mensuelle de l’institut d’études économiques Ifo.
L’indice du climat des affaires a reculé à 97,7, un plus bas depuis avril, après 98,9 (révisé) en septembre alors que les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 97,9.
La composante du jugement des chefs d’entreprise sur leurs conditions actuelles d’activité a en revanche augmenté à 100,1 après 100,4 quand le consensus la donnait en baisse à 99,4. Celle de leurs anticipations a reculé à 95,4 après 97,4 (révisé).
Les goulots d’étranglement qui touchent les produits intermédiaires dans l’industrie manufacturière se propagent à d’autres secteurs, comme le commerce de détail, ce qui signifie que la période des fêtes de fin d’année pourrait être touchée, a déclaré Klaus Wohlrabe, économiste à l’Ifo.
Avec ces tensions sur l’offre, l’économie allemande devrait croître d’environ 0,5% au quatrième trimestre, a ajouté l’économiste.
Le gouvernement devrait abaisser mercredi sa prévision de croissance annuelle après que les principaux instituts de recherche ont revu en baisse la leur à 2,4% contre 3,7%.
Après une croissance du produit intérieur brut de 1,6% au deuxième trimestre, le consensus Reuters table sur une croissance de 2,2% du PIB au troisième trimestre dont la première estimation sera publiée vendredi par l’office fédéral de la statistique.
« La crise du coronavirus s’est transformée en une crise de pénurie », a déclaré Thomas Gitzel, économiste de VP Bank, qui évoque également la flambée des prix du gaz naturel et de l’énergie comme obstacle à la reprise.
D’autres analystes ont souligné la hausse des contaminations par le coronavirus, qui pourrait entraîner de nouvelles restrictions pour les commerçants, les bars et les restaurants cet hiver.