Les goulets d’étranglement qui continuent de perturber les chaînes d’approvisionnement et la quatrième vague de l’épidémie de COVID-19 en Allemagne retardent la reprise de la première économie d’Europe, a déclaré mardi l’institut d’études économiques Ifo, qui a abaissé sa prévision de croissance pour 2022.
L’institut table désormais sur une contraction du produit intérieur brut (PIB) de 0,5% sur les trois derniers mois de cette année et une stagnation sur janvier-mars.
Sur l’ensemble de 2022, la croissance devrait donc être limitée à 3,7% alors que l’Ifo tablait en septembre sur 5,1%.
L’institut a revanche relevé sa prévision de croissance 2023 à 2,9% contre 1,5%.
« La forte reprise attendue initialement pour 2022 va être encore retardée », a résumé Timo Wollmershäuser, économiste de l’Ifo.
Pour 2021, l’institut confirme tabler sur une croissance de 2,5%, un chiffre qu’il avait déjà revu à la baisse.
Il prévoit une inflation de 3,1% pour cette année et de 3,3% pour 2022.
« L’augmentation des coûts liée aux difficultés d’approvisionnement joue un rôle moteur, tout comme l’ajustement à la hausse des prix de l’énergie et des matières premières », explique Timo Wollmershäuser.
Pour 2023, l’Ifo table sur une normalisation avec un retour de l’inflation à 1,8%.