La hausse des prix de l’énergie et les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement ont porté l’inflation en Allemagne à 2% en rythme annuel en mars, soit au-dessus de l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE), montre la première estimation publiée mardi par Destatis, l’office fédéral de la statistique.
La hausse de l’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes IPCH était de 1,6% sur un an en février alors que la BCE s’est fixé pour objectif un taux annuel « inférieur à, mais proche de 2% ».
Le détail des statistiques publiées par Destatis montre que les prix de l’énergie ont augmenté de près de 5% sur un an en mars, la plus forte contribution à l’évolution de l’indice global.
Parallèlement, la pandémie de COVID-19 et les perturbations qu’elle provoque dans de nombreuses activités de l’industrie comme des services continuent de se traduire par des distorsions de prix.
Les économistes et analystes ajoutent que d’autres facteurs contribuent à la tendance à la hausse des prix, parmi lesquels la fin de l’impact de l’introduction de taux réduits de TVA en 2020.
« Avec les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, comme la hausse des prix du transport par conteneur, les problèmes de livraison de semi-conducteurs et encore les récents problèmes du canal de Suez, les prix à la production vont encore augmenter, ce qui peut accentuer la pression sur les prix à la consommation », explique Carsten Brzeski, d’ING.
« Pour nous, l’inflation allemande pourrait évoluer entre 3% et 4% au second semestre de cette année », ajoute-t-il.