L’institut Ifo anticipe une reprise moins importante que prévu l’an prochain en Allemagne alors que des mesures restrictives plus strictes visant à contenir une deuxième vague de contaminations par le coronavirus freinent la consommation et l’activité des entreprises.
L’Allemagne est entrée ce mercredi et pour plus de trois semaines dans une période de confinement renforcé qui se traduit notamment par la fermeture des commerces jugés non essentiels alors que le pays vient d’enregistrer son plus lourd bilan quotidien avec 952 décès.
L’institut a une nouvelle fois abaissé sa prévision de croissance pour la première économie d’Europe en 2021, à 4,2% contre 5,1% auparavant. En revanche, pour 2022, il prévoit une progression du PIB allemand de 2,5% et non plus de 1,7%.
“La reprise est retardée à cause des récentes restrictions à l’économie en Allemagne et dans d’autres pays”, a indiqué Timo Wollmershäuser, chef économiste d’Ifo. La production de biens et de services ne devrait pas retrouver son niveau d’avant-crise avant la fin de l’année prochaine.
En raison des mesures de confinement, l’Ifo s’attend à une contraction de l’économie au quatrième trimestre 2020. Pour l’ensemble de l’année, il prévoit une baisse de 5,1%, non corrigé d’un effet calendaire.
Ces prévisions tiennent compte des mesures de reconfinement partiel prises par l’Allemagne à partir du 2 novembre – et dont l’Ifo suppose qu’elles resteront en place jusqu’à fin mars – mais pas celles, plus strictes, entrées en vigueur le 16 décembre et censées durer jusqu’au 10 janvier au moins.
Les mesures de restriction seront progressivement assouplies à partir d’avril et complètement levées d’ici l’été, estime l’Ifo.
L’institut s’attend à une baisse des exportations de 9,7% cette année avant un rebond de 8,8% en 2021 tandis que les importations devraient reculer de 8,7% en 2020 puis rebondir de 6,8% en 2021.