La fédération des chambres de commerce et d’industrie allemandes (DIHK) a revu à la hausse sa prévision de croissance pour la première économie d’Europe, attendue à 3% cette année, sa dernière enquête témoignant d’une amélioration du moral des entrepreneurs au cours des trois derniers mois.
La DIHK anticipait jusqu’à présent une croissance de 2,8% du produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne cette année.
La nouvelle prévision de la fédération, qui repose sur une enquête réalisée auprès de 27.000 entreprises allemandes, tous secteurs confondus, est toutefois moins optimiste que celle du gouvernement, qui table sur une croissance de 3,5%.
L’économie allemande s’est contractée de 4,8% l’an dernier en raison de la pandémie de COVID-19.
« Les entreprises industrielles orientées vers l’exportation font preuve d’un optimisme prudent en raison des effets de rattrapage mais un scepticisme considérable subsiste, notamment dans les secteurs touchés par le confinement avec le maintien de certaines restrictions », a déclaré la DIHK dans un communiqué.
Les constructeurs automobiles, les fabricants de produits d’ingénierie électrique et de machines-outils comptent parmi les entreprises les plus confiantes.
« L’une des raisons possibles est la reprise économique sur d’importants marchés de distribution comme la Chine et les Etats-Unis qui dope la demande de produits ‘Made in Germany' », a ajouté la DIHK.
Son enquête souligne les pénuries d’approvisionnement en semi-conducteurs et autres composants industriels que deux entreprises sur cinq ont présentées comme l’un des plus grands risques pour leurs perspectives de croissance.
« Les goulets d’étranglement sur les livraisons, les restrictions commerciales et la forte demande mondiale entraînent actuellement une forte hausse des prix, par exemple pour le bois, les plastiques, les matériaux de construction et l’acier », a indiqué la DIHK.
Les résultats de l’enquête rejoignent celles de l’institut Ifo sur le climat des affaires, qui montre comment la « troisième vague » épidémique et les tensions dans les chaînes d’approvisionnement limitent la reprise de l’économie.