La nouvelle taxe sur le gaz qui doit entrer en vigueur en octobre en Allemagne afin d’assurer une répartition plus équitable entre les consommateurs des coûts de substitution du gaz russe a été fixée à 2,419 euros par kilowattheure (kWh), selon Trading Hub Europe, coentreprise des exploitants de réseaux gaziers dans le pays.
Pour une famille de quatre personnes, cette taxe devrait représenter une charge supplémentaire d’environ 480 euros par an.
Ce nouveau prélèvement, décidé par le gouvernement d’Olaf Scholz, vise à financer l’aide de l’Etat à Uniper et aux autres importateurs de gaz naturel confrontés à l’envolée des prix provoquée par l’invasion russe en Ukraine. Elle doit s’appliquer à partir du 1er octobre et jusqu’en avril 2024.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Berlin, un porte-parole du gouvernement a déclaré que la taxe était conforme aux prévisions.
Le nouveau prélèvement devrait alimenter l’inflation, qui atteint déjà 8,5% sur un an.
Pour Jens Südekum, professeur d’économie à l’université Heinrich Heine de Düsseldorf, la hausse des prix pourrait atteindre ou dépasser 10% à l’automne, ce qui justifie selon lui de nouvelles mesures de soutien aux ménages ne disposant que de revenus faibles ou intermédiaires.
« L’Etat ne peut pas compenser totalement le niveau élevé des prix de l’énergie. C’est impossible. Mais il peut apporter des aides ciblées là où il y en a le plus besoin », a-t-il dit.
Le ministre de l’Economie, Robert Habeck, a assuré que le gouvernement préparait de nouvelles mesures d’aide après la promesse en ce sens faite par le chancelier vendredi.
« La taxe est une conséquence de la guerre illégale de Poutine en Ukraine et de la pénurie artificielle d’énergie provoquée par la Russie », a déclaré Robert Habeck dans un communiqué.