Les pays de l’Union européenne continuent de s’employer à trouver un accord sur la liste des activités pouvant bénéficier d’investissements considérés comme respectueux de l’environnement, a déclaré vendredi la ministre française de la Transition écologique.
« On continue d’essayer de trouver le meilleur point d’atterrissage pour la taxonomie et les conséquences que pourrait avoir la taxonomie sur les investissements, sur les économies, les politiques menées, que ce soit au sein de nos pays ou au sein de l’UE », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion informelle des ministres de l’Environnement des Vingt-Sept.
Cette classification, ou « taxonomie pour une finance durable », vise à mieux orienter les capitaux vers des activités durables dans l’ensemble de l’Union européenne, afin de contribuer à l’objectif européen de neutralité carbone à l’horizon 2050.
Dans un document consulté par Reuters vendredi, un groupe d’experts conseillant l’Union européenne sur cette « taxonomie verte » demande à Bruxelles d’adopter une approche plus restrictive concernant le gaz naturel et d’exclure l’énergie nucléaire, défendue notamment par la France au nom de l’impératif de réduction des émissions de dioxyde de carbone.
Quatre pays membres – Autriche, Danemark, Espagne et Luxembourg – ont publié jeudi une lettre dans laquelle ils demandent à la Commission européenne de ne pas inclure le gaz et le nucléaire dans la liste des investissements verts.