Les anticipations d’inflation des consommateurs dans la zone euro ont baissé en janvier, contrairement à celles concernant la croissance des salaires, montre une étude publiée mardi par la Banque centrale européenne (BCE), ce qui alimente la crainte sur le contrôle des prix par l’institution monétaire.
L’inflation globale ralentit mais les tensions sous-jacentes sur les prix continuent de s’intensifier, en partie en raison de la croissance rapide des salaires nominaux dans les services, ce qui suggère que la croissance des prix pourrait rester beaucoup plus soutenue que prévu.
La médiane des anticipations d’inflation à 12 mois a été revue à 4,9% contre 5,0% un mois plus tôt, tandis que celle à trois mois a reculé plus nettement, à 2,5% contre 3%, précise l’enquête réalisée auprès de quelque 14.000 consommateurs dans six des plus grandes économies de la zone euro.
En moyenne, les consommateurs s’attendent à ce que leur revenu nominal augmente de 1,3% à l’horizon d’un an, une hausse modeste compte tenu de la forte croissance des prix, mais supérieure au taux de 1% observé lors de l’enquête de décembre.
Les responsables de la BCE prévoient une croissance du revenu nominal d’environ 5% cette année, le rythme le plus rapide depuis des années et incompatible avec un retour de l’inflation à 2%, l’objectif fixé par la banque centrale.
La BCE a relevé ses taux de 300 points de base depuis juillet et s’est engagée à les augmenter d’un demi-point de plus le 16 mars. Les marchés prévoient désormais des hausses de taux de plus de 100 points de base lors des réunions qui suivront, ce qui porterait le taux de dépôt jusqu’à 4%, voire un peu au-dessus.