BNP Paribas a enregistré une hausse de 19,2% de son bénéfice net au premier trimestre, la vigueur de ses activités de marché ayant largement compensé l’impact de la guerre sur ses activités en Ukraine.
Le bénéfice net de la plus grande banque française cotée a atteint 2,11 milliards d’euros au cours du trimestre, contre 1,77 milliard il y a un an, avec des revenus en hausse de 11,7% et un coût du risque en recul de 49,1%.
« BNPP a battu massivement le consensus – 53% au-dessus pour le bénéfice net avec un résultat d’exploitation sain – grâce notamment à des revenus élevés », souligne Jefferies, à l’achat sur le titre.
A 9h15, le titre BNP progressait de 2,65% à 50,1 euros, superformant l’indice sectoriel européen du Stoxx 600 (+0,73%).
En raison de la guerre, la banque a déprécié à hauteur de 159 millions d’euros sa participation de 60% dans la banque ukrainienne Ukrsibbank, qui compte 5.000 employés et 230 agences dans le pays.
La chute de la monnaie ukrainienne a également incité BNP Paribas à comptabiliser une charge de 274 millions d’euros sur le trimestre.
La publication des résultats de la banque française intervient au moment où la Commission européenne devrait prendre cette semaine un nouvel ensemble de sanctions contre la Russie, dont un possible embargo sur son pétrole – une mesure qui priverait Moscou de recettes importantes.
Les revenus tirés des activités de taux fixes, devises et matières premières (FICC) de la banque ont progressé de 47,9% tandis que ceux des activités de marché ont augmenté de 60,9%.
BNP Paribas a confirmé ses objectifs financiers, en dépit du contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de la dégradation des perspectives de croissance économique mondiale.
Le groupe avait annoncé en février dernier viser un taux de distribution des bénéfices aux actionnaires de 60% à l’horizon 2025 – contre 50% auparavant – avec un objectif de rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE) à plus de 11% contre 10% l’année précédente.