Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge jeudi, à l’exception du FTSE, alors que les investisseurs ont digéré les dernières annonces de la Réserve fédérale (Fed) ainsi qu’une salve de résultats d’entreprises.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,88% à 7.914,65 points, tandis que le Dax allemand reculait de 0,15% et le Footsie britannique progressait de 0,63%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une baisse de 0,53%, contre 0,20% pour le FTSEurofirst 300 et 0,19% pour le Stoxx 600.
Les indices actions européens ont reculé alors que la Fed a signalé mercredi que le reflux limité de l’inflation ces derniers mois la forcerait à maintenir ses taux élevés plus longtemps qu’attendu.
« La confiance (dans le retour de l’inflation à sa cible) n’est pas facile à prédire, et après les surprises de ce début d’année, nous nous attendons à ce que plusieurs mois de baisse de l’inflation soient nécessaires pour donner cette confiance » à la Fed, écrivent les stratégistes de Société Générale.
« Par conséquent, des baisses de taux ne semblent possibles qu’à la fin de l’année, et ce besoin de confiance laisse peu de place pour de nouvelles surprises à la hausse ».
A ce titre, les inscriptions au chômage ont été une nouvelle fois inférieures aux attentes la semaine dernière, selon les chiffres de jeudi, indiquant que le déséquilibre entre offre et demande de travail peine à se résorber.
Les actifs européens souffrent de cette perspective, qui implique que l’écart entre la politique monétaire européenne et américaine ira croissant et favorisera les actifs en dollars.
Les indicateurs PMI définitifs pour le secteur manufacturier sont par ailleurs venus rappeler jeudi l’écart entre la dynamique économique américaine et européenne, la zone euro commençant à se remettre d’un an et demi d’activité atone, tandis que la croissance américaine demeure robuste.
Les résultats d’entreprises ont également animé les échanges jeudi, le FTSE britannique ayant notamment été soutenu par les bons résultats de Shell et de Standard Chartered.
A WALL STREET
La Bourse de New York avance, la Fed ayant souligné mercredi qu’un retour de l’inflation à sa cible sans hausse importante du chômage demeurait son scénario de base.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une progression de 0,44% pour le Dow Jones, contre 0,4% pour le Standard & Poor’s 500, et 0,81% pour le Nasdaq Composite.
VALEURS
Worldline a fait état jeudi d’une croissance organique de 2,5% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, et a bondi de 10,57%.
Teleperformance a avancé de 14,2% après la publication d’un chiffre d’affaires au premier trimestre moins mauvais qu’attendu.
Imerys a progressé de 12,02% après avoir fait état de perspectives encourageantes jeudi.
Novo Nordisk a relevé jeudi ses perspectives pour 2024, mais moins fortement que ce que n’espéraient les marchés, ce qui a fait reculer le titre de 2,74%.
ING a annoncé jeudi un rachat d’actions de 2,5 milliards d’euros, à la suite d’une performance trimestrielle jugée forte, et a avancé de 6,43%.
A.P. Moller-Maersk a fait état jeudi d’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, mais a manqué les estimations d’Ebit et a reculé de 4,38%.
Hugo Boss a signalé jeudi que la demande continuait de reculer dans certaines géographies, dont la Chine, et s’est replié de 6,53%.
Shell a progressé de 2,3% après avoir posté des résultats supérieurs aux attentes.
Standard Chartered a gagné 8,7% après avoir publié un profit avant taxe en hausse de 5,5% au premier trimestre, supérieur aux attentes des analystes.
TAUX
Les marchés obligataires sont demeurés calmes jeudi, les investisseurs digérant les derniers commentaires de la Fed.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans prenait 1,7 pb à 4,6078%, contre un repli de 2,5 pb pour le taux à deux ans, à 4,9143%.
Le rendement du dix ans allemand a reculé de 2,8 pb à 2,554%, tandis que celui du taux à deux ans a cédé 3 pb à 2,999%.
CHANGES
L’euro et la livre se replient face au dollar alors que les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé plus qu’attendu aux États-Unis.
Le dollar perd 0,1% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro cède 0,05% à 1,0704 dollar. La livre sterling se replie de 0,19% à 1,2501 dollar.
PÉTROLE
Le brut hésite après les chiffres des nouvelles inscriptions au chômage, tandis que des données de l’Energy Information Administration ont montré que les stocks de pétrole aux États-Unis ont atteint leur plus haut niveau depuis juin.
Le Brent est stable à 83,44 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décroît de 0,25% à 78,8 dollars.