Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi une séance longtemps hésitante, la progression de Wall Street en matinée sur fond de remontée des rendements obligataires ayant redonné confiance aux investisseurs.
À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une progression de 0,6% (33,85 points) à 5.703,67 points, sa première clôture à plus de 5.700 depuis le 8 janvier, alors qu’il cédait 0,74% au plus bas en matinée.
A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,94% et à Francfort, le Dax (freiné entre autres par Volkswagen) a grappillé 0,06%. L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,65%, le FTSEurofirst 300 0,65% et le Stoxx 600 0,64%.
Sur l’ensemble de la semaine, ce dernier enregistre une hausse de 1,09% et le CAC 40 un gain de 0,79%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones à Wall Street était pratiquement inchangé mais le Standard & Poor’s 500 progressait de 0,18% et le Nasdaq Composite de 0,2%.
La prudence limite les variations sur les marchés américains avant un week-end de trois jours, lundi étant férié. Les investisseurs attendent en outre toujours l’issue des discussions sur le plan de relance de l’administration Biden.
En Europe, la perspective de plus en plus précise de la formation d’un gouvernement dirigé par Mario Draghi en Italie contribue aussi à rassurer.
VALEURS
Dans l’actualité des résultats en Europe, L’Oréal a gagné 3,01% et inscrit un plus haut de près de trois mois au lendemain de la publication de ses résultats annuels, marqués par une reprise de l’activité en fin d’année et accompagnés de commentaires optimistes pour cette année.
Du côté des banques, la néerlandaise ING a pris 6,71%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après un bénéfice avant impôt supérieur aux attentes et l’annonce de la reprise du dividende.
Parmi les autres résultats salués par le marché figurent ceux de la Française des jeux (+3,24%) et d’Eutelsat (+6,12%) à Paris.
A la baisse, Volkswagen a cédé 1,92% après un recul de 1,4% de ses ventes mondiales en janvier et ArcelorMittal (-0,54%) a amplifié son repli après les résultats publiés jeudi matin.
LES INDICATEURS DU JOUR
En Europe, le PIB britannique affiche une contraction sans précédent de 9,9% sur l’ensemble de l’année 2020 mais il échappé à la rechute au quatrième trimestre avec une croissance de 1%.
Aux Etats-Unis, l’indice de confiance de l’université du Michigan accuse un repli inattendu en février en première estimation, à 76,2 après 79,0 en janvier.
CHANGES
Le dollar réduit ses gains face à un panier de référence sans remettre en cause le rebond entamé jeudi après quatre séances consécutives de baisse et l’euro se replie sous 1,2125.
La livre sterling, après avoir accusé le coup de la chute record du PIB britannique en 2020, est repartie à la hausse face au billet vert comme à la monnaie unique européenne. Elle s’achemine ainsi vers une cinquième semaine consécutive de progression.
A noter aussi, le nouveau plus haut du bitcoin à 49.000 dollars, qui a déclenché quelques prises de bénéfice.
TAUX
Les rendements des bons du Trésor américain montent après une adjudication à 30 ans qui a suscité une demande jugée décevante et tandis que les anticipations d’inflation continuent de profiter des perspectives de relance budgétaire aux Etats-Unis.
Celui des Treasuries à dix ans prend trois points de base à 1,1898%, non loin du plus haut de près d’un an touché lundi à 1,20%. Et son écart avec le rendement à deux ans atteint désormais près de 108 points.
Les rendements européens ont suivi le mouvement: celui du Bund allemand à dix ans a fini la séance à -0,427%, près de trois points au-dessus de son niveau de jeudi soir.
Le dix ans italien continue de profiter de l’actualité politique à Rome: il a touché un nouveau plus bas à 0,426% et ramené son écart par rapport au Bund tout près de 90 points de base, contre près de 120 fin janvier.
PÉTROLE
Après un début de journée passé dans le rouge en réaction à la révision à la baisse des prévisions de demande de l’Opep, le marché pétrolier est repassé en territoire positif, les espoirs suscités par les mesures de relance en discussion à Washington reprenant le dessus.
Le Brent gagne 1,88% à 62,29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,75% à 59,26 dollars.