Wall Street est attendue proche de l’équilibre jeudi tandis que les Bourses européennes ouvertes à l’occasion de la Saint-Sylvestre ont fini dans le rouge une séance écourtée, bouclant une année tumultueuse dominée par la pandémie de coronavirus qui a fait grimper les marchés à des niveaux records et entraîné un retour de la volatilité.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère baisse pour le Dow Jones et le S&P-500 et sans grand changement pour le Nasdaq. La tendance pourrait évoluer après la publication des inscriptions au chômage à 13h30 GMT.
À Paris, le CAC 40 a cédé 0,86% à 5.551,41 vers 13h22 GMT. À Londres, le FTSE a abandonné 1,45% tandis que la Bourse de Francfort entre autres était fermée en cette veille de Nouvel An.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a reculé de 0,39%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,53% et le Stoxx 600 de 0,39%, ce qui correspond à des pertes respectives de 5,4%, de 4,6% et de 3,75% cette année.
La Bourse de Paris affiche une perte annuelle de 7,14%, celle de Londres de 14,3%, sa plus mauvaise performance depuis 2008, tandis que le Dax a gagné 3,55%.
Au plus bas de l’année, au coeur de la première vague de la pandémie, tous affichaient des chutes de l’ordre de 30% à 40%, avant de repartir de l’avant: le rebond du Stoxx 600 par rapport au point bas de mars approche 50%.
Les incertitudes qui ont ébranlé les marchés financiers au début de la pandémie se sont atténuées.
Le soutien massif des gouvernements et des banques centrales et le lancement de la vaccination anti-COVID ont apaisé une grande partie des inquiétudes concernant les perspectives économiques pour 2021, bien que l’augmentation des cas aux États-Unis et en Europe ainsi qu’un nouveau variant plus contagieuse impactent l’enthousiasme à court terme.
“Nous constatons toujours un ralentissement de la croissance au tournant de l’année et la reprise sera toujours en butte à des vents contraires au cours des prochains trimestres mais 2021 s’annonce encore meilleure que nos perspectives mondiales déjà solides grâce à des États-Unis plus forts”, ont écrit les économistes de J.P. Morgan dans une note.
L’indice MSCI mondial varie peu après un record mercredi à 646,65 points.
VALEURS EN EUROPE
Repli le plus marqué de la séance en Europe, le secteur des transports et des loisirs a perdu 1,05%.
A Paris, Safran a abandonné 2,56%, Pernod Ricard 2,06% et Remy Cointreau 3,97% après la décision des Etats-Unis de relever leurs surtaxes douanières sur certains produits de l’Union européenne, parmi lesquels des pièces détachées aéronautiques et des vins, sur fond de litige entre Washington et Bruxelles sur les subventions à Airbus et Boeing.
A la hausse, Derichebourg a bondi de 17,13% à 5,88 euros au lendemain de l’annonce de discussions exclusives en vue du rachat d’Ecore Holding, son principal concurrent, qui a conduit Midcap Partners à porter son objectif de cours de 9,0 à 15 euros.
TAUX
Les rendements des emprunts d’Etat dans la zone euro varient peu pour cette dernière séance de l’année en l’absence des investisseurs allemands notamment. A noter qu’à Londres, celui des “gilts” à deux ans a touché un nouveau plus bas historique à -0,173%.
Le dix ans américain, lui, est inchangé à 0,9265%.
CHANGES
Le dollar se stabilise après avoir une nouvelle fois atteint un plus bas depuis plus de deux ans et demi face à un panier de devises internationales. L’indice dollar devrait clore l’année sur un recul d’environ 7%.
L’euro en profite pour continuer de s’apprécier, autour de 1,2274 dollar après un pic à 1,2309, au plus haut depuis avril 2018. Depuis le début de l’année, la monnaie unique européenne progresse de près de 9,5% face au billet vert.
La livre sterling a momentanément accentué sa progression après l’annonce par l’autorité des marchés financiers britanniques qu’elle autoriserait les intervenants du Royaume-Uni à utiliser les plates-formes de transactions de l’Union européenne pour échanger des “swaps” pour une durée limitée afin d’éviter des perturbations après la sortie du marché unique européen ce jeudi à 23h00 GMT.
Elle prend 0,12% face au dollar et 0,3% face à l’euro. Elle finira aussi 2020 sur une performance positive et au plus haut depuis plus de deux ans face au dollar mais elle accuse un repli d’environ 6% face à l’euro.
PÉTROLE
Les cours du brut sont en légère baisse sur la séance et se dirigent vers une perte de 20% sur l’année en raison des mesures de confinement qui ont paralysé une grande partie de l’économie mondiale.
Le Brent abandonne 1,12% à 51,05 dollars le baril. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), qui est passé en avril en territoire négatif pour la première fois de l’histoire, cède 0,97% à 47,93 dollars.
MÉTAUX
Le cours de l’or est en petite hausse à 1.896,2 dollars l’once. Il a grimpé de près de 25% cette année, sa meilleure performance en dix ans.