Les Bourses européennes ont terminé en forte hausse lundi, la tendance haussière du début de journée s’étant renforcée après l’ouverture de Wall Street, où les actions américaines sont reparties de l’avant tandis que la hausse des rendements s’atténuait.
À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une progression de 2,08% (120,34 points), sa meilleure performance depuis le 9 novembre, à 5.902,99 points, au plus haut depuis le 21 février 2020.
A Londres, le FTSE 100 a gagné 1,44% et à Francfort, le Dax a gagné 3,31%, inscrivant ainsi un record de clôture à 14.380,91 points. L’indice EuroStoxx 50 a pris 2,55%, le FTSEurofirst 300 2,18% et le Stoxx 600 2,1%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert: le Dow Jones s’adjugeait 1,41%, le Standard & Poor’s 500 0,64% et le Nasdaq Composite 0,19%.
Les contrats à terme sur les grands indices américains préfiguraient pourtant avant l’ouverture un repli marqué du Nasdaq après l’adoption samedi au Sénat à Washington du plan de relance de 1.900 milliards de dollars (1.600 milliards d’euros) de l’administration Biden, qui favorise une nouvelle fois la hausse des rendements obligataires et la crainte d’une accélération de l’inflation, deux tendances défavorables aux valeurs technologiques.
Mais après des débuts hésitants, l’optimisme l’a vite emporté sur les marchés américains, d’autant que la remontée des rendements s’est atténuée.
La confiance dans l’amélioration de la conjoncture macroéconomique a aussi dominé la séance en Europe, la relance américaine confortant les anticipations de reprise économique sur fond d’amélioration de la situation sanitaire, illustrée entre autres par la réouverture des écoles en Grande-Bretagne.
Les investisseurs gardent toutefois un oeil attentif sur l’évolution des marchés obligataires à trois jours de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et moins de dix jours des décisions de la Réserve fédérale.
VALEURS
Tous les grandes secteurs de la cote européenne ont fini la journée dans le vert mais la plus forte hausse est pour le compartiment automobile, l’un des plus cycliques de la cote, dont l’indice Stoxx a pris 3,8% sur la journée.
Juste derrière, celui des banques affiche une progression de 3,55%, la remontée des rendements obligataires profitant aux marges des banques.
A Paris, Stellantis (+5,80%), Société générale (+4,69%) et Renault (+3,92%) figurent parmi les meilleures performances du CAC 40.
A l’opposé, Total a abandonné 0,13% avec le recul du prix du baril. A Londres, LSE Group a encore perdu 6,38% après la chute de plus de 14% qui a sanctionné vendredi ses résultats annuels.
LES INDICATEURS DU JOUR
En Allemagne, la production industrielle accuse une baisse inattendue de 2,5% en janvier, conséquence d’un recul marqué de l’activité dans la construction.
Dans l’ensemble de la zone euro, la confiance des investisseurs s’est améliorée plus nettement qu’attendu en mars selon l’enquête Sentix, dont l’indice remonte à 5,0, son plus haut niveau depuis février 2020.
TAUX
La remontée des rendements obligataires américains se poursuit, les investisseurs continuant d’intégrer une accélération de l’inflation et une amélioration des perspectives économiques américaines susceptible, à moyen terme, de conduire la Réserve fédérale à resserrer sa politique.
Celui des Treasuries à dix ans prend plus de quatre points de base à 1,5977% mais reste inférieur au pic de 1,625% touché en séance vendredi après la publication des chiffres meilleurs qu’attendu de l’emploi aux Etats-Unis en février.
En zone euro, le rendement du Bund allemand de même échéance a fini la journée à -0,278%, en hausse de plus de deux points.
CHANGES
L’évolution du marché obligataire américain continue de profiter au dollar, qui s’apprécie de 0,41% par rapport à un panier de devises de référence et se traite à son plus haut niveau depuis fin novembre.
L’euro revient à 1,1849 dollar, au plus bas depuis trois mois et demi.
PÉTROLE
Le marché pétrolier subit des prises de bénéfice après un début de journée en nette hausse après le vote du Sénat américain sur la relance et l’attaque qui a visé un important terminal pétrolier saoudien.
Le Brent abandonne 0,97% à 68,69 dollars le baril après un pic à 71,38 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,92% à 65,48 dollars après être monté à 67,98.