Les marchés boursiers européens ont clôturé mardi sur une note positive, profitant d’une semaine pauvre en indicateurs économiques majeurs. Cette hausse est principalement due aux résultats des entreprises, qui ont retenu l’attention des investisseurs en l’absence d’événements macroéconomiques importants.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,99% à 8.075,68 points, tandis que le Dax allemand progressait de 1,45% et le Footsie britannique de 1,22%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 1,19%, contre 1,22% pour le FTSEurofirst 300 et 1,15% pour le Stoxx 600.
Les investisseurs se sont focalisés sur l’actualité des entreprises, en l’absence d’indicateurs importants ou d’évènements de politique monétaire.Les données publiées mardi ont montré que les exportations avaient rebondi en Allemagne en mars, mais que le modèle restait fragile alors que les commandes à l’industrie se sont repliées plus qu’attendu en mars.
La semaine sera calme, alors que les 8 et 9 mai sont fériés dans plusieurs pays d’Europe. Aucun indicateur clé n’est attendu les prochains jours, et seule la réunion de la Banque d’Angleterre, jeudi, pourrait animer les échanges.
La publication de l’inflation CPI aux États-Unis, le 15 mai, constituera le prochain test pour les marchés portés par la dernière réunion de la Réserve fédérale et le rapport sur l’emploi américain pour avril, qui font espérer que la politique monétaire américaine sera assouplie cette année et que les pressions inflationnistes se dissiperont outre-Atlantique.
Des commentaires mardi du président de la Réserve fédérale de Minneapolis, Neel Kashkari, qui craint que la politique monétaire de la Fed ne soit pas suffisamment restrictive, n’ont pas suffi à inquiéter les investisseurs.
A WALL STREET
Wall Street avance prudemment, les marchés consolidant en l’absence de données macroéconomiques, et alors que les derniers résultats ont été mitigés.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une progression de 0,15% pour le Dow Jones, contre 0,2% pour le Standard & Poor’s 500, et 0,24% pour le Nasdaq Composite.
VALEURS
Emmanuel Macron a salué lundi soir l’attitude d' »ouverture » du président chinois, Xi Jinping, quant au contentieux sur le cognac français, ce qui a fait avancer Rémy Cointreau et Pernod Ricard de respectivement 5,84% et 2,72%.
Bouygues a fait état d’un résultat trimestriel inférieur au consensus, et a reculé de 1,27%.
Zalando a renoué avec la croissance au premier trimestre, a annoncé mardi le distributeur qui a avancé de 8,67%.
Solvay a fait état mardi d’une baisse plus faible que prévu de son bénéfice d’exploitation au titre du premier trimestre, et s’est envolé de 14,69%.
UBS a fait état mardi d’un résultat net de 1,8 milliard de dollars (1,67 milliard d’euros) pour la période janvier-mars, son premier bénéfice trimestriel depuis le rachat de Credit Suisse, et a bondi de 8,23%.
Le secteur des services financiers s’est renforcé de 2,62%, tandis que les valeurs bancaires se sont renforcées: Société Générale et BNP Paribas ont gagné respectivement 2,46% et 2,04%.
Le fabricant allemand de puces Infineon a annoncé mardi lancer un programme de réduction des coûts et a fait état d’un chiffre d’affaires au deuxième trimestre de 3,63 milliards d’euros, légèrement au-dessus des prévisions, ce qui a fait grimper le groupe de 12,65%.
TAUX
Les rendements longs affichent des replis marqués alors que les investisseurs se positionnent pour un assouplissement des politiques monétaires cette année.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans reculait de 6,3 pb à 4,4326%, contre 1,2 pb pour le taux à deux ans, à 4,8115%.
Le rendement du dix ans allemand s’est replié de 5,6 pb à 2,422%, tandis que celui du taux à deux ans a cédé 1,2 pb à 2,904%.
CHANGES
Le dollar est en légère progression en l’absence de catalyseurs.
Le dollar prend 0,08% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro avance de 0,04% à 1,0772 dollar. La livre sterling s’érode de 0,16% à 1,2541 dollar.
PÉTROLE
Le brut recule malgré l’offensive israélienne à Rafah, sous la pression d’un dollar plus fort alors que les marchés craignent que l’inflation américaine ne se révèle plus persistante qu’attendu.
Le Brent se replie de 0,42% à 82,98 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décroît de 0,33% à 78,22 dollars.