Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi et Wall Street évoluait dans le désordre à mi-séance avec un Dow Jones en repli, les marchés d’actions étant plombés par un regain d’aversion au risque lié à la menace d’un reconfinement général de la population dans plusieurs pays, sur fond de résurgence de la pandémie de COVID-19.
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,42% à 7.112,29 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,45% et le Dax allemand 0,38%.
L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,62%, le FTSEurofirst 300 de 0,25% et le Stoxx 600 de 0,33%.
Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 parisien a cependant gagné 0,29%, à la faveur de plusieurs records inscrits dans les dernières séances, tandis que le Stoxx 600 a perdu 0,14%.
L’aversion au risque est principalement alimentée par la décision de l’Autriche, confrontée à une nouvelle flambée épidémique, de réinstaurer un confinement national à compter de lundi – une première en Europe occidentale depuis le printemps dernier – et d’imposer l’obligation vaccinale.
En Allemagne, première puissance économique du Vieux continent, Jens Spahn, le ministre de la Santé, a déclaré vendredi qu’un confinement général dans le pays n’était pas exclu.
Face à la résurgence de l’épidémie, aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration, l’autorité sanitaire, a autorisé vendredi une dose de rappel pour tous les adultes déjà intégralement vaccinés.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,48%, le Standard & Poor’s 500 grignote 0,11%, tandis que le Nasdaq avance de 0,71%, se dirigeant vers une clôture record.
Le regain d’inquiétude sur le front sanitaire incite les investisseurs à se réfugier sur les actifs les plus sûrs, notamment les valeurs technologiques, dont le compartiment progresse de 0,92%.
La baisse des rendements obligataires pèse en revanche sur les valeurs financières (-1,01%) et plus particulièrement sur le secteur bancaire (-1,53%).
Les groupes rattachés au secteur du transport et des loisirs souffrent également, tandis que les géants du pétrole, comme Exxon Mobil (-4,71%) et Chevron (-2,64%), baissent dans le sillage du repli des cours du brut.
Côté résultats d’entreprises, l’éditeur de logiciels de comptabilité Intuit bondit de plus de 10% à la faveur de ses prévisions pour 2022, tandis que Foot Locker, l’un des tout derniers distributeurs à publier ses comptes financiers, plonge de près de 12%, se dirigeant vers sa pire séance depuis septembre, après ses prévisions du quatrième trimestre.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, le repli sectoriel le plus marqué a été à l’actif des banques, qui souffrent à la fois de leur exposition à la conjoncture et de l’impact de la baisse des rendements obligataires.
À Paris, BNP Paribas a abandonné 3,02%, Société générale 2,53% et Crédit agricole 1,35% tandis qu’à Francfort, Deutsche Bank a reflué de 4,92%.
Le compartiment automobile (-1,39%) et celui du transport et des loisirs (-1,47%) ont également souffert des nouvelles du reconfinement en Autriche. Le spécialiste des magasins d’aéroports Dufry a perdu 3,18%.
Le secteur de la santé (+0,54%), l’immobilier (+0,59%) et celui des technologies (0,32%) sont les rares à avoir terminé dans le vert sur le Stoxx 600.
CHANGES
Aux changes, la perspective d’un reconfinement en Europe pèse sur l’euro, qui se déprécie de 0,47% face au dollar à 1,1314..
Le dollar, valeur refuge, est logiquement recherché permettant à l’indice qui mesure ses fluctuations face à un panier de devises de référence d’avancer de 0,31%.
TAUX
Le regain de prudence sur les marchés se traduit aussi par un afflux d’achats des emprunts d’Etat, ce qui fait baisser leurs rendements. Ceux du Bund allemand à dix ans se sont contractés de 6,3 points de base à -0,343%, tandis que leurs équivalents français ont abandonné 5,6 points à 0,0090%.
Aux Etats-Unis, les rendement des bons du Trésor à dix ans perdent 5,8 points à 1,5291%, malgré les propos de Christopher Waller, l’un des gouverneurs de la banque centrale américaine, qui presse la Fed d’accélérer le ‘tapering’ et de relever les taux.
PÉTROLE
Le marché du pétrole s’achemine vers une quatrième baisse hebdomadaire consécutive, affecté ce vendredi par le regain d’inquiétudes sur le COVID-19, qui pourrait avoir un impact sur la demande mondiale de brut.
Le baril de Brent recule de 3,87% à 79,11 dollars, tandis que celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 4,61% à 75,37 dollars.