Les principales Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé lundi et Wall Street était en hausse timide à mi-séance, les investisseurs limitant la prise de risque avant les publications de résultats des géants américains des hautes technologies et une série de rendez-vous économiques en fin de semaine.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,31% (20,82 points) à 6.712,87 points tandis qu’à Londres, le FTSE 100 avançait de 0,25% et qu’à Francfort, le Dax prenait 0,36%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé pratiquement inchangé, le FTSEurofirst 300 a grappillé 0,13% et le Stoxx 600 0,07%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait dans le vert après des débuts hésitants: le Dow Jones gagnait 0,08%, le Standard & Poor’s 500 prenait 0,29% après un record à 4.560,37 points et le Nasdaq Composite avançait de 0,49%.
Les indices boursiers européens et américains profitent notamment de la progression des valeurs de l’énergie et des matières premières avec la hausse des cours des ressources de base mais leur progression est limitée par la prudence de mise avant les dizaines de publications de résultats attendues cette semaine, la plus chargée de la période des trimestriels.
Facebook doit ainsi présenter ses comptes après la clôture des marchés européens et en Europe, l’agenda de la semaine inclut entre autres UBS, Schneider Electric, Deutsche Bank, Volkswagen, Nokia ou encore STMicroelectronics.
Si les attentes des analystes financiers ont été revues en hausse ces dernières semaines, le marché surveillera de près les résultats des grands noms des hautes technologies américaines: outre Facebook, Microsoft et Alphabet doivent publier mardi, Apple et Amazon jeudi.
« Facebook et Google pourraient montrer quelques faiblesses après les résultats décevants de Snap et sa mise en garde sur la potentielle baisse des revenus publicitaires, du fait de la mise à jour de l’Apple Store », explique Vincent Boy, analyste marchés d’IG France.
L’évolution du dossier Evergrande reste par ailleurs à surveiller, ajoute-t-il.
L’agenda macroéconomique des prochains jours, lui, sera dominé par la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), la première estimation du produit intérieur brut (PIB) américain au troisième trimestre et les premiers chiffres de l’inflation en Allemagne et en zone euro en octobre.
VALEURS
En Europe, la hausse des cours des matières premières à une nouvelle fois bénéficié aux secteurs de l’énergie (+0,98%) et des ressources de base (+1,81%) mais les compartiments de l’automobile (+2,28%) et des banques (+0,84%) ont eux aussi été entourés.
Le sidérurgiste ArcelorMittal (+4,58%) et le constructeur Stellantis (+3,75%) affichent ainsi les deux meilleures performances du CAC 40.
Dans le secteur bancaire, HSBC a pris 1,9% après ses résultats trimestriels, meilleurs qu’attendu, et Sabadell 2,75% après le rejet par le groupe espagnol d’une offre de rachat de sa filiale britannique TSB par Co-operative Bank.
LES INDICATEURS DU JOUR
En Allemagne, l’indice Ifo du climat des affaires a reculé en octobre pour le quatrième mois consécutif avec la flambée des prix de l’énergie et les goulets d’étranglement qui affectent les chaînes d’approvisionnement.
CHANGES
Après avoir touché en début de journée un plus bas de quatre semaines face aux autres grandes devises, le dollar est reparti de l’avant et s’apprécie désormais de 0,16% contre un panier de référence.
Le billet vert profite ainsi de son statut de valeur refuge avant les grands rendez-vous économiques des prochains jours.
L’euro, pénalisé par la baisse de l’indice Ifo, retombe autour de 1,1610 dollar après un pic à 1,1664.
TAUX
Les rendements de référence de la zone euro ont fini la journée en baisse dans le sillage du marché obligataire américain, de nouveau hésitant, et en réaction à l’indice Ifo, qui conforte le scénario d’un ralentissement de la croissance: celui du Bund allemand à dix ans a cédé près de deux points de base à -0,117% et son équivalent français près de deux points à 0,22%.
Le dix ans américain, lui, revient à 1,6299%.
PÉTROLE
Le prix du pétrole amplifie sa hausse et a atteint de nouveaux plus hauts de plusieurs années, porté par la diminution des stocks mondiaux qui risque de prolonger les tensions entre l’offre et la demande.
Le Brent gagne 0,78% à 86,20 dollars le baril après avoir atteint à 86,70, son plus haut niveau depuis octobre 2018 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,55% à 84,22 dollars après un pic à 85,41, au plus haut depuis octobre 2014.
Dans une nouvelle étude, Goldman Sachs estime que la reprise de la demande pourrait porter le baril de Brent à plus de 90 dollars d’ici la fin d’année.